Ah, que dire de cette tragédie cinématographique, où l’absurde frôle le sublime dans une danse macabre de clichés et de faux-semblants ! Il faut en effet un courage hors du commun pour s’aventurer dans cet ultime volet d’une saga déjà en proie aux ténèbres, et risquer de se perdre dans les dédales de l’ineptie. Ce film, tout droit sorti des entrailles d'une machine à productions, parvient à annihiler toute forme de logique narrative, pour se vautrer dans une bouillie insipide d’action pure, d’émotions surjouées et de dialogues d’une vacuité abyssale.
Dès l’entame, le spectateur est confronté à un premier choc visuel et intellectuel : une ferme isolée, au milieu de nulle part. Mais, ô tragédie de la crédibilité, l’intrigue s’ouvre sur cette situation absurde où les unités d’élite, si discrètes et si furtives, se déplacent à découvert comme des éléphants, sans même éveiller la moindre suspicion. À cet instant, l’on pourrait se croire dans un rêve éveillé, un jeu vidéo de bas étage où le principe même de camouflage et de stratégie est une notion aussi étrangère que la subtilité à une partie de poker à la taverne. L’absence totale de guetteur, de surveillance, de vigilance, de l'ennemi ferait tiquer n'importe être pourvu de neurones, mais non là c'est tout simplement un outrage à l’intelligence humaine. La ferme semble être plongée dans une torpeur onirique, où pas un bruit, pas un souffle d’air ne vibre. Le silence règne, comme si les personnages étaient tous acteurs d’un mauvais film d’horreur, oubliant le plus élémentaire principe de précaution.
Les bourrins, ces héros au charisme de patates, se lancent dans une charge furieuse sans la moindre once de vraisemblance. O drame, la maison explose, quelle surprise ! Ensuite un des soldats blessés, sonné, erre comme une âme en peine et le vilain sniper ennemi lui tire dans la jambe ; cruauté gratuite, acte de violence pure pour "victimiser" davantage un personnage déjà dans l'incapacité de se défendre, risquant au passage de compromettre toute discrétion.
Enfin bref... Nous sommes invités à suivre des personnages qui, non contents d’être des caricatures de ce que le genre propose de plus vulgaire, peinent à convaincre qu’ils sont autre chose que des marionnettes sur un décor de carton-pâte. Chaque scène se déroule avec une lourdeur digne des pires séries B. Je ne connais pas les autres volets, et je ne suis pas au courant d'un 8ème volet mais peut-être vaudrait mieux t-il tout simplement, que ce film incarne le dernier souffle d’une saga qui aurait mieux fait de s’éteindre avant d’atteindre cette septième itération.
J'ai arrêté au bout de 26 minutes et je pense que c'est déjà bien trop.