Le sniper Brandon Beckett a quitté l'armée et intégré la CIA.En poste à Londres,il doit surveiller les dirigeants d'un gang pratiquant la traite des blanches,mais ce ne sont bien sûr pas des Pakistanais.Il arrête l'agent du FBI ripou qui trempe dans le trafic mais son supérieur,le colonel Stone,le relâche faute de preuves.Beckett est du coup renvoyé aux States,où il enquête sur le même réseau en compagnie de son pote Zero,de la tueuse japonaise qu'ils combattaient lors du précédent film,d'une fille qui a échappé aux proxos et d'un geek semi autiste.La trop longue série des "Sniper" n'en finit pas d'agoniser dans ce neuvième épisode,qui sera pourtant suivi d'un autre opus concocté par la même équipe.Le réalisateur et coscénariste Oliver Thompson semble décidé à faire muter l'ADN de la franchise en évacuant l'aspect originel du "film de guerre avec tireur d'élite" au profit du thriller en bande organisée type "Mission impossible".Ainsi Beckett n'est-il plus le personnage central de l'histoire,mais juste un des membres d'un groupe hétérogène bâti sur des stéréotypes traditionnels du film d'action.On a donc le shooter d'une adresse diabolique,le petit nerveux bagarreur,la tueuse asiatique spécialiste des arts martiaux,la jolie fille de service et le roi de l'informatique qui vous dégote toutes les infos en trois coups les gros.Cette fine équipe va se colleter avec une bande de proxénètes d'une rare stupidité et en venir à bout avec une dérisoire facilité.Le scénario n'a aucun intérêt,c'est débile et raconté n'importe comment,les scènes d'action sont foireuses et le rythme incertain.Bref,c'est du DTV tout claqué comme on l'aime.Il faut dire que la franchise a toujours donné des oeuvres nulles,en-dehors du premier film qui date quand même de 93.Depuis,c'est tombé dans le domaine de la vidéo à deux balles,l'interprète originel Tom Berenger a cédé la place à son "fils" et on s'enfonce résolument dans le sous-produit frelaté.Là,les mecs ont choisi la voie de l'humour,et ce n'était clairement pas la solution.Entre une baston moisie et un gunfight apoplectique,on assiste donc à un déversement consternant de clowneries et de pitreries d'une bêtise et d'une lourdeur rarement égalées,rien qui fasse rire de toute manière.Les comédiens sont d'illustres inconnus aux capacités plus que limitées.Seules célébrités relatives,l'acteur de séries télé Chad Michael Collins et le vieux Dennis Haysbert.Le premier,qui en est quand même à son sixième "Sniper", joue Beckett sans grande conviction ni talent,le second semble attendre avec impatience la retraite que son personnage est censé prendre.