Programme compliqué pour ce spin-off, allier une mythologie du cinéma avec un renouveau stylistique pour finalement ménager tout le monde, les nouveaux venus dans la saga et les anciens aficionados de la galaxie très lointaine.
Le projet Solo se retrouve, comme la plupart des nouveaux films Star wars, un peu perdu au milieu de tout cela, cherchant désespérément une identité.
Malheureusement, probablement plombé par ses problèmes de production, l'histoire de Solo s'avère sympathique mais jamais inoubliable. Rarement épique, souvent plat et globalement pas très drôle, le film souffre principalement de Harrison Ford. En effet, ayant porté son incarnation de Han au firmament des interprétations, son successeur Alden truc est tristement pas à la hauteur de l’événement, bien trop fade pour ne serait ce que toucher les orteils de son illustre modèle.
On lui colle de surcroît une aventure qui se laisse suivre, mais qui tente de raccrocher l'intrigue principale là où se n'était peut être pas nécessaire tout en cherchant à éclaircir les situations iconiques du personnage (la rencontre avec Chewbacca un poil décevante, le raid impossible expliqué, le conflit Calrissian). Il n'était probablement pas utile de chercher à tout mettre dans ce film.
L'autre soucis le concerne aussi malheureusement, son histoire d'amour déchue pêche incroyablement par un manque de flamme.
A l'image du réal qui hérita du projet, Ron Howard,tout ceci aseptise le film malgré quelques réussites, le fameux raid pas exemple est bien fichu, le personnage de Lando montre ce qu'aurait pu être le film et quelques fulgurances dans la conclusion rattrapent le film et l'empêche de tomber dans la ringardise. Est ce l'héritage des premiers porteurs du projet qui ont été congédiés sans ménagement? On ne le saura probablement pas de si tôt, mais une chose semble sûre : l'idée de la saga Solo semble avoir pris un coup (pas totalement justifié) dans l'aile.