Le raid de Kessel en 12 parsecs.

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Ce second long-métrage spin-off et préquel qui suite au rachat de Disney en 2012 de la franchise Star Wars après Rogue One : A Star Wars Story sorti en 2016, cette fois-ci consacré à la jeunesse tumultueuse du personnage culte du gentil vaurien Han Solo, le favori des fans et figure emblématique de la saga des étoiles. Un blockbuster Space Western réalisé par le cinéaste expérimenté Ron Howard (Splash, Au cœur de l'océan) présenté cette année en avant-première mondiale en catégorie hors compétition de la sélection officielle de la 71e édition du festival de Cannes. Han Solo prend part à un gros coup avec son mentor, Tobias Beckett et ses deux malfrats dans le but de s'acheter un vaisseau avec lequel il compte aller rechercher sa bien-aimée Qi'Ra sur leur planète natale. Une aventure au cours de laquelle il va rencontrer son futur copilote du Faucon Millenium, le Légendaire guerrier Wookiee, Chewbacca et défier lors d'une mythique partie de sabacc, le beau parleur de Lando Calrissian.
Au casting pirates des étoiles, Alden Ehrenreich (Tetro, Ave, César !), Donald Glover (Lazarus Effect, Spider-Man: Homecoming), Emilia Clarke (Terminator Genisys, Voice from the Stone), Woody Harrelson (Les blancs ne savent pas sauter, Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance), Joonas Suotamo, Thandie Newton (Entretien avec un vampire, Gringo), Paul Bettany (Chevalier, Avengers : Infinity War) ainsi que les petites apparitions de Warwick Davis (Willow, les Harry Potter), Clint Howard (Le Pays sauvage, Assaut sur Wall Street) et Ray Park (X-Men, Djinn).

Je suis seul !

Han et son amoureuse Qu'ra tentent de survivre dans un monde sans loi ni morale en exerçant différents larcins. Lorsqu'ils sont séparés, le jeune homme jure de tout faire pour la retrouver, même de devenir pilote. Les années passent et Han est toujours aussi arrogant, incapable d'obéir au moindre règlement. Son attitude désinvolte finit par attirer l'attention d'un capitaine et de son équipe qui l'acceptent dans leur rang. La mission est périlleuse, ce qui ne brime en rien l'ardeur de Han, dont la route croisera celle de Chewbacca et de Lando Calrissian.

Abruti de Wookiee !

En plein tournage les cinéastes Christopher Miller et Phil Lord (Tempête de boulettes géantes, 21 & 22 Jump Street) quittent le navire, officiellement pour divergences créatives, comme le veut la très diplomate formule consacrée mais ils restent crédités comme producteur délégué. Alors qu'ils avaient mis en boite les 3/4 de Solo, ce changement est en outre survenu en raison d'un retard accumulé par les deux réalisateurs. Ils sont remplacés par le vétéran Ron Howard ! Finalement, alors que Howard devait se contenter officiellement de tourner seulement quelques scènes supplémentaires pour clôturer le film comme pour Justice League de Zack Snyder reshooters et monter par Joss Whedon, il est maintenant à l'origine de 80% des séquences filmées pour un budget doublé pour atteindre plus de 250 millions de dollars. Malgré ce désagrément, pour moi, il y a encore une erreur de casting chez Mickey en ce qui concerne le rôle principal du légendaire contrebandier de l'espace aussi célèbre que Luke Skywalker, tout comme son interprète original Harrison Ford. Dès l'annonce du choix Ehrenreich pour incarner le pirate de l'espace iconique et cynique alors que les acteurs Miles Teller, Logan Lerman, Dave Franco, Ansel Elgort et Scott Eastwood étaient en concurrence pour l'obtention du rôle cela démarrer mal surtout avec le renfort lors de ce tournage chaotique d'un coach artistique pour bien retravailler le personnage !

Qu'est-ce que tu fais avec ce gamin et sa peluche ?

Gangréné par beaucoup trop de soucis de production, on suit les différentes aventures du vaurien de la galaxie avec un certain plaisir même avec une photographie désastreuse de Bradford Young. Honnête divertissement qui, bien qu’il ne restera pas comme étant l’un des meilleurs films de la franchise, arrive tout de même à bien faire ce qu’il veut retranscrire. Situé chronologiquement entre La Revanche des Sith et Un nouvel espoir, ce récit paresseux au ton de série B se déroule donc une dizaine années avant l'épisode IV. Tout n’est que recyclage nostalgique de rappels timides ou insistants des autres opus de la saga avec par exemple la rencontre entre Han, Chewie et Lando, le Faucon Millenium, Le raid de Kessel en 12 parsecs, Han tire le premier et le retour holographique d'un bad guy d'origine Zabrak de l'épisode I, La Menace fantôme, maitre de l'organisation Aube Écarlate ! Un premier chapitre Solo aux courses-poursuites intenses avec son attaque de train suicidaire et un raid de Kessel direct près de l'amas de trous noirs de la Gueule entre champ d’astéroïde et nébuleuse visuellement fantasmagorique avant le prochain gros coup sur Tatooine !

Ça c'est un blocus impérial !