Une oeuvre pour le moins intéressante. On reconnaît bien l'univers de Richard Kelly dans ce film et, à certains moments, l'ambiance n'est pas sans rappeler celle du très bon Donnie Darko.
Southland Tales est un film assez ambitieux qui mêle réécriture de l'apocalypse et théories science-fictionnelles, le tout dans un univers politique mouvementé.
C'est tout un univers que nous livre ici Richard Kelly, et les 2h20 de Southland Tales ne sont pas de trop pour l'exposer. Seulement, voilà, la richesse de cet univers complexe, les multiples histoires qui s'y croisent et le mélange des genres finissent pas égarer le spectateur dans un film qui s'étire et devant lequel il ne parvient plus à rester attentif.
Si Southland Tales s'avère être un film ambitieux, bourré de bonnes trouvailles et esthétiquement très abouti, sa narration confuse en limite la compréhension, si bien qu'on finit par se demander si R. Kelly lui-même savait où il voulait en venir exactement, avec ce film.
Autant les enjeux étaient très clairs dans Donnie Darko ou dans The Box (paru plus tard), quoi que ces films demandaient eux aussi au spectateur de recoller les morceaux et de réfléchir pour trouver le sens; autant Southland Tales demeure une énigme insoluble, un énième ovni du septième art qui mériterait que l'on se penche dessus à deux fois, mais dont la longueur et le flou ambiant en refroidiront plus d'un.