J’étais curieux de découvrir cette nouvelle version de Souviens-toi… l’été dernier, surtout parce que le projet s’annonçait comme un mélange de nostalgie et de modernité. Sur le papier, l’idée de rassembler un casting frais, dont la charismatique Madelyn Cline et de faire revenir, même en arrière-plan, Jennifer Love Hewitt et Freddie Prinze Jr., avait de quoi intriguer. Malheureusement, le résultat est loin d’être à la hauteur. Le film tombe dans tous les pièges que l’on pouvait craindre. Plutôt que de moderniser la formule du slasher, il se contente d’un recyclage maladroit. On retrouve les mêmes codes que dans les années 90, le groupe de jeunes insouciants, le lourd secret, le tueur mystérieux… mais sans aucune réinvention. Ce qui fonctionnait il y a trente ans paraît aujourd’hui terriblement daté, voire ringard.
J’aurais vraiment aimé que cette suite ose davantage, qu’il prenne exemple sur la série Scream, qui avait réussi à réinventer le genre tout en assumant son héritage, notamment grâce à des meurtres inventifs et gores. Ici, au contraire, les mises à mort manquent d’impact, la tension ne décolle jamais, et la mise en scène se contente d’un déroulé convenu, sans aucune folie ni intensité. À cela s’ajoute un vrai problème de casting, si Madelyn Cline s’en sort honorablement, la plupart des autres acteurs livrent des prestations très faibles, souvent caricaturales et peu crédibles. Ce manque d’implication renforce encore l’aspect cheap et artificiel du film. Quant au “retour” de Jennifer Love Hewitt, il est tellement secondaire qu’il ressemble plus à un gadget marketing qu’à un vrai choix narratif.
Au final, on a l’impression d’un film pensé uniquement pour surfer sur la vague des retours des classiques, mais sans âme ni vision. C’est du fast-food cinématographique, ça se consomme vite, mais ça ne laisse aucun goût.