Partouzes, miroirs et peintures

Franchement très déçu par ce film sulfureux, réalisé par Charles Matton et sorti en 1976, qui est finalement assez mauvais ! C'est ici l'histoire de Spermula et de ses sbires, un groupe de femmes venant du futur et visant à retirer toute essence sexuelle des hommes. J'en suis assez déçu car j'apprécie tout particulièrement les films au scénario complètement barré comme celui-ci et ce dernier ne m'avait l'air franchement pas mal du tout ! Mais malheureusement, le film n'a vraiment ni queue ni tête ! D'un côté, c'est également un peu ce qui est attrayant dans ce genre de film de série Z, c'est-à-dire que ce sont avant tout des films d'auteur avec des idées souvent loufoques mais originales. Et ici, nous sommes un peu dans ce cas de figure mais seulement, c'est tellement bordélique qu'on finit par arrêter d'essayer de suivre et d'y trouver un fil conducteur. Car il est vraiment difficile à trouver ! On commence par nous présenter toute une galerie de personnages, qui s'agrandit au fur et à mesure du film, qui font certaines choses et dont les scènes se suivent un peu aléatoirement (surtout avec un montage relativement chaotique). Ce qui a le don de nous perdre complètement et ce qui est très dommage car l'univers du film n'est pourtant pas intéressant ni totalement dénué de sens. J'aurai par ailleurs aimé y trouver un sens mais on a l'impression de voir un film avec de gros trous dans son intrigue, dont l'ensemble se rapproche alors plus d'une grande bande-annonce que d'un ensemble construit. Concernant les scènes érotiques (car nous sommes quand même dans un film érotique à la base), bien c'est pas fou non plus. Le film adopte pourtant la parfaite esthétique du film porno des années 70, qui apporte par ailleurs beaucoup à l'ambiance générale du film (qui est, quant à elle, très réussie), mais les scènes érotiques se limitent à des femmes nues disposées çà et là un peu au pif dans l'intrigue. "Spermula" est donc un film complètement lunaire, à l'ambiance onirique et qui reste malheureusement trop bordélique pour capter l'attention du spectateur sur toute sa durée.