Spider-Man: Across the Spider-Verse par Kroakkroqgar

On avait adoré les variantes farfelues de Spider-Man dans "Into the Spider-Verse". Qu'à celà ne tienne, "Across the Spider-Verse" nous offre TOUT les Spider-Man.

C'est excitant sur le papier, mais on se rend vite compte que la plupart des nouveaux arrivants n'apparaissent que quelques seconde à l'écran. Seuls Miguel O'Hara et Jessica Drew ont l'honneur de rejoindre les personnages principaux, mais on n'apprend rien sur eux (à part que Miguel est badass mais borderline evil).

L'animation de "Into the Spider-Verse" était une révolution visuelle, c'est malheureusement un capharnaüm coloré qui nous attend dans "Across the Spide-Verse". Chaque Spider-Man et chaque univers a son propre style graphique, et le meltingpot frénétique qui en résulte est fatiguant. On comprend la démarche pour Hobie, mais c'est moins justifiable pour les univers de Gwen ou Pavitr Prabhakar. Le film a même le mauvais goût d’ajouter des séquences en live-action ou en LEGO...

Enfin, "Across the Spider-Verse" souffre du même syndrome que les productions Marvel depuis "Endgame" : la firme a décidé de tout capitaliser sur le multivers, quitte à perdre la majorité des spectateurs en chemin. Personnellement, je n'ai même pas compris quel est le lien entre Spot, l'araignée 42 et Miles Morales. Comme à chaque fois, on finit par se désintéresser du destin de tel ou tel univers et les enjeux ne sont plus tangibles. La règle est pourtant simple : un univers à la fois !

Pour couronner le tout, "Across the Spider-Verse" est un film en 2 parties, et il faudra attendre la suite pour découvrir le dénouement de cet aventure. La pilule est difficile à avaler, compte tenu du temps alloué à des dialogues qui ne font pas avancer le récit d'un iota (Miles et ses parents, Peter Parker et son bébé).