Spider-Man No Way Home est le cas typique du film qui se révèle bien avant sa sortie. En teasant que le multiverse allait être exploré dans ce film, Marvel et Sony ont fait naître les plus grand fantasmes parmi les fans des aventures cinématographiques de l’homme araignée. La tournure des événements semblait couler de source mais la communication du studio s’amusait à brouiller les pistes.


C’est donc avec une grande excitation et une petite appréhension que l’on se rend dans la salle pour enfin découvrir ce qu’il en est. Ce Spider-Man, troisième issu du MCU, est dans le ton des deux premiers et reprend là où s’était arrêté Far From Home. A savoir que l’identité de Peter Parker était révélée à la Terre entière.


Tout l’enjeu du film étant de faire disparaître le désagrément de voir son identité secrète révélée. Mais à quel point veut-on que le secret reste secret ? Personne ne doit savoir, mais les proches qui savent déjà, ce serait peut-être bien qu’ils continuent à savoir. Et puis les autres Avengers, et encore quelques menues exceptions. Peter, sollicite donc le Dr Strange afin d’obtenir un sort qui règle ses problèmes mais mis face à ses contradictions, quelque chose d’imprévu va se produire. Et c’est ainsi que l’occasion de recevoir la visite de quelques vielles connaissances va se présenter.


C’est comme cela, qu’avec la procession d’anciens méchants biens connus qui font leur apparition dans ce film, nous avons l’occasion de regarder avec un peu de nostalgie déjà près de 20 ans de films Spider-Man au cinéma.


Une fois de plus, le ton du film verse à fond dans l’humour, mais le côté méta de celui-ci est vraiment un degré au dessus. L’univers étendu de Marvel compte moins dans ce métrage que l’ADN de tous les films Spider-Man qui seront ainsi revisités. Bien qu’il y ait peu de surprises, voir toutes ces choses plus ou moins attendues fait un bien fou et donne énormément de plaisir. On pourrait qualifier tout cela de fan service mais ce ne serait pas pour autant quelque chose de négatif. L’action bien entendu, fonctionne encore une fois à merveille, avec des idées visuelles très intéressantes de la part du réalisateur Jon Watts, notamment lorsque le Dr Strange s’en mêle.


Le côté nostalgique joue à plein. Même si le ton est léger la plupart du temps, les aspects dramatiques de ce film tombent très juste et suscitent de grandes émotions tant l’attachement aux personnages est important. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, certes, mais il implique avant tout une grande maturité, que Tom Holland embrasse à la perfection. Et Spider-Man No Way Home est l’épisode de la maturité de Spider-Man au cinéma, tant il y tisse sa toile avec confort et justesse. Et c’était le moins que l’on pouvait attendre après près de 20 ans et pas moins de huit films !

Andika
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le 15 déc. 2021

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