Je l'ai déjà dit par ailleurs. Je n'aime pas ce principe du multiverse qui détruit toute cohérence scénaristique et permet toutes les facilités.
Cet ultime Spider man de Jon Watts en est l'éclatante illustration.
Le deuxième opus se terminait comme le premier Iron man avec la révélation de l'identité secrète qui est pourtant le fondement même de l'araignée. En effet, si le richissime Tony Stark peut parfaitement gérer la révélation de son identité, comme les 4 fantastiques isolés dans le Baxter Building, il parait invraisemblable qu'un petit étudiant pauvre réussisse à s'en sortir dans de telles conditions.
C'est tellement vrai que les scénaristes n'ont pas trouvé comment faire sans partir dans le multiverse. On va donc utiliser le Docteur Strange et un sortilège d'oubli qui tourne mal et ouvre les portes du multiverse. Arrivent alors les méchants des deux autres trilogies et les deux autres Spider man (Tobey Maguire et Andrew Garfield). Et c'est le drame.
Si avoir réuni les vrais comédiens des versions antérieures est un petit exploit, leur utilisation est un mini désastre. Leur présence va se résumer à quelques allusions plus ou moins drôles, les comédiens semblent un peu fatigués, ce qui sabote en plus mon excellent souvenir de la première version. Et puis il y a cette façon très médiocre de justifier les reboot par des multiverses, ce qui valide à l'infini n'importe quelle histoire à venir avec des noms de personnage auxquels on attribuera n'importe quel rôle ou histoire. C'est tellement facile puisque Stan Lee est mort, seuls subsisteront des noms de personnages sans âme adaptés à l'époque.
C'est tellement vrai que le destin tragique d'un des personnages de l'histoire ne provoquera chez moi aucune émotion.
Ben oui, la MILF tante May qui décède, ça ne me fait rien tellement elle est loin de la vieille dame énergique mais malade qui a élevé Peter Parker dans la vraie version, je crois que c'est la première fois que la fin d'un "gentil" me fait aussi peu d'effets
Par ailleurs les effets spéciaux sont très moyens et seule la fin avec un petit côté tragique , voire le générique, me permet de quitter le fond où je m'étais embourbé l'essentiel du temps.
Non décidément, le multiverse ne me propose pas de chemin pour rentrer à la maison.