Une bonne entrée en matière, portée par un Dark Maul savamment charismatique...

Le plus mésestimé des films Star Wars, voilà ce qu’est l’Épisode I intitulé : La Menace fantôme ; pourtant, celui-ci possédait les armes afin de susciter un engouement sans pareil, et ce en constituant une introduction à la prélogie explorant la naissance de Dark Vador.

De ce fait, ce 1er opus réalisé par George Lucas promettait bien des choses, à commencer par un bond en avant concernant l’aspect visuel de l’univers de science-fiction imaginé par ce dernier ; et effectivement, le long-métrage paraissant quelques quinze années après Le Retour du Jedi, celui-ci enchante la rétine au gré d’effets spéciaux grandioses.

De même, le design de nouveaux vaisseaux et autres cités vont en ce sens, de quoi occulter en partie le constat plus nuancé à propos des êtres non humains ; en effet on oscille entre le bon et le moins bon, Yoda qui est le meilleur exemple en la matière ne convaincant que peu visuellement.

Graphiquement l’ensemble reste néanmoins dantesque, comme peut le souligner la course inventive de modules, ainsi que la bataille spatiale opposant les superbes vaisseaux de Naboo à la Fédération du commerce.

L’intrigue reste pour sa part légère, se contentant de nous dévoiler les dessous d’une conspiration grandissante au sein de la République ; finalement, on est plus porté par la découverte de nouvelles figures, telles que le charismatique Qui-Gon Jinn ou la Reine Amidala.

Et tandis que l’on suit avec un plaisir certain la jeunesse (relative) de personnages déjà connus (Obi-Wan et notre duo de robots préférés), on découvre le fameux Anakin Skywalker, qui du haut de ses neuf ans va constituer au bout du compte le point le plus important de cet Épisode I.

Quant au reste des protagonistes notables, deux figures retiennent notre intention : Jar Jar Binks, qui ne manquera pas de nous rappeler le côté enfantin dégagé par les Ewoks dans le précédent film (en plus agaçant cette fois-ci, malheureusement), ainsi que l’emblématique Dark Maul.

Ce dernier parviendra pour sa part à rehausser la part sombre de la saga de par son physique peu anodin, puis au cours d’un duel (à trois) tout bonnement captivant ; son dénouement tragique ne manquera d’ailleurs pas de conférer au long-métrage une envergure bienvenue, faisant un peu oublier la maigreur de l’intrigue principale.

Enfin, sans revenir sur une BO parfaite, les interprétations suivent le même schéma que les protagonistes : si certains sont on ne peut plus excellents dans leurs rôle (Liam Neeson, Ewan McGregor et même l’étonnante Natalie Portman), d’autres produisent un jeu plus poussifs (Jake Lloyd en tête de file)… en guise d’illustration, des dialogues sonnant comme faux ne manquent pas de laisser croitre une impression dubitative, et l’on décernera la palme aux quelques échanges prononcés entre le Vice-roi et consorts.

En conclusion, bien que décrié à certains égards, La Menace fantôme à s’inscrire comme un volet des plus honorable de la saga Star Wars, et ce grâce à la force du duo Qui-Gon/Obi-Wan et de Dark Maul ; et même si l’intrigue n’est pas des plus concluante, il n’en est pas moins que la machination orchestrée dans l’ombre est des plus réussis, alors que Anakin Skywalker ne manquera pas de faire ses preuves prochainement…