L'Héritage Skywalker

Spoiler Alert.

Écouter, puis lisez.

Noël est arrivé... Les lumières de Noël sont mises, le sapin décorer, le froid est présent, les dîner en famille avec ces beaux-frères insupportables, ses chansons de Noël atrocement douloureuses pour nos oreilles, les téléfilms vomitifs, les déguisements de Papa Noël, et un long etcetera qui fait l'esprit de Noël...
Pour d'autres, ce n'est pas le moment de penser à Noël... Mais de Star Wars.

C'est le moment de voir des bandes annones épiques, de faire des marathons, de voir des affiches partout dans les rues, les discutions autour d'une table sur les différentes théories reviennent, ainsi que cet ami qui aime ce personnage que tout le monde déteste. Les avant-premières, la musique de John Williams ronronne nos oreilles, les lumières de nos sabres lasers nous illuminent, on se déguise en Jedi dans la salle de cinéma, puis ces foutus spoilers, ces divisions des fans envers le film et bien sûr c'est Noël donc on achète toutes sortent de merchandising sans fin du dernier film (inventer par la première trilogie de la saga crée par George Lucas), et un long etcetera qui fait l'esprit Jedi et qui fait qu'on aille le revoir pas une fois mais deux ou trois fois..
Même si on n'aime pas...

Deux ans ce sont écouler depuis ce moment épique, cette retrouvaille avec Luke Skywalker, deux ans que Rey tend son bras vers Luke pour lui donner son sabre laser. Deux ans avec ce plan aérien de l'île, pendant que nous les fans, on se poser des questions, ont pensé à nos propres théories... Est-ce Luke le père de Rey ? La réponse, plus que surprenante, sera donner.

C'est autour de Rian Johnson qui élève cette saga à des niveaux absolument sublimes.
Star Wars: Les Derniers Jedi c'est le film que tout fan de Star Wars méritait, une jouissance sans frein qu'il exploite avec intelligence tout ce que la saga originale a fini par se convertir, en une partie essentielle de l'histoire du cinéma de divertissement.
Pour moi, les deux heures et demie de ce film peuvent être cataloguées comme l'une des meilleures histoires de tout l'univers Star Wars... Voir même, arrêtez de lire ou tuez-moi si vous voulez, LE meilleur film de la saga devant l'Empire Contre-Attaque.

C'est assez surprenant que dans cet épisode VIII, on puisse lire "écrit et dirigé par Rian Johnson". Même Abrams n'a pas eu le contrôle absolu du scénario de son film (tout était supervisé par Lawrence Kasdan), quelque chose qui jusqu'à la date était exclusif de George Lucas.
Faut pas oublier que Johnson (mon deuxième réalisateur préféré, encore plus maintenant après ce Star Wars) a seulement réalisé 3 longs-métrages, l'un d'eux Looper, le meilleur film de S-F sur l'espace-temps de ce siècle, et le meilleur épisode de Breaking Bad (l'avant-dernier), entre autres comme celui de la mouche.

Star Wars 8 est rompeur, ce n'est pas le scénario le plus original du cinéma. Non. Mais de Star Wars... Après 8 films, il est original, il y a de tout, surprenant dans son scénario et ces retournements.
Et s'il y a quelque chose qui produit cet épisode c'est de la confusion.
Car il casse les codes de la saga, tant par ce que nous avons vu dans l'épisode VII comme avec beaucoup de choses de l'univers Star Wars.

Un scénario incroyable et attention, il ne se ressemblent pas du tout à l'épisode V...... Ce n'est pas une copie... Comme ce n'était pas le cas avec l'épisode VII d'Abrams. Certes sa structure narrative est la même, mais en forme d'hommage.
Un hommage nécessaire puisque tous les fans voulait revenir aux bases de la saga, aux bases de la trilogie originale.
Ce film n'a pas besoin de faire des tonnes d'hommage comme son prédécesseur car les fans ne sont plus brisés. Il évolue avec une structure de scénario différente.

Un magnifique choix de Disney de parier par un cinéaste qui contrôle à la perfection, non seulement la construction narrative de l'oeuvre, mais le maniement des émotions dans un contexte de pur divertissement totalement spectaculaire.
Qui dans la moitié des nombreuses batailles qui peuplent le film, existe un espace pour un geste dramatique ou pour un gag (Vivent les Porgs !), ce sont des détails de scénario qui agrandissent le film. Et non, je ne trouve pas qu'il y a énormément d'humour, 3 fois que je l'ai vu, et certes, la première moitié du film il y en a, mais pas si excessivement comme les haters disent, en 2H30 du film... Il n'y a pas tant que ça car dans la deuxième moitié il y en a presque pas.

Mais où l'ont voit la passion et le grand travail de Rian Johnson c'est dans les magistrales Set Pieces, comme celle qui se déroule dans la salle rouge de Snoke.
Non seulement l'illumination est parfaite, ainsi que les couleurs et la photographie. Mais la mise en scène de Rian (il joue moins avec la caméra que dans Breaking Bad ou Looper, dommage mais logique)... Avec tous et chacun des mouvements des personnages parfaitement synchronisés par une composition et un cadrage où nos mains applaudissent toutes seules et qui nous fait jouir d'une telle façon qu'on peut laisser enceinte à toute la salle.

Quelque chose de similaire arrive avec les batailles dans l'espace où nous jouissons comme des enfants en contemplant comment des destructeurs, des TIE Fighter, des X Wing et des capsules de sauvetage se déchargent les unes contre les autres dans une course à la désespérée qui est tant une pure merveille tant dans l'intensité et le suspense comme l'esthétique.
Et faut rappeler que les combats dans cette saga sont enfin... Réalistes... Sans chorégraphie, des vrais combats à mort.

Et même si l'image fonctionne par son aspect spectaculaire, ce qui est bien, pour moi le point fort de Rian c'est par sa construction dramatique avec un grand suspense narratif.
Et c'est que Les Derniers Jedi est réellement asphyxiant (spécialement dans son dernier acte).

Un film qui montre la chasse contre la montre de l'Empire de Kylo contre les Rebelles de Leia, tout en parallèle avec les histoires personnelles du reste des personnages (Kylo, Rey, Luke, Leia, Poe, Finn).
Tout cela avec un rythme in crescendo qui est digne d'une ovation.

Dans ce huitième épisode, il réussit à approfondir sur les récits projetés dans le film antérieur, l'évolution de Kylo Ren et de Rey, ainsi que la relation entre les deux, est fabuleux, le gros point fondamental du film, la relation et cohérence de ces deux personnages et leurs évolutions (ainsi que du reste des personnages).
On pourra dire tout ce que vous voulez de Kylo Ren, mais Rian Johnson sait écrire et construire des personnages... Et vraiment, il est bien meilleur construit que... Oui... Je vais le dire... Que Darth Vader.

À tous ceux qui ont ridiculisé Kylo Ren comme une chochotte qui a une éjaculation précoce, l'épisode VIII leur changera d'avis.
Ben Solo est un vilain avec beaucoup plus de charismes qu'Anakin Skywalker et sa collection de traumas avec Padmé couille.
Il parcourt la limite de l'obscurité à l'inverse que son grand-père, Vader, de là de se défaire de son casque à la moitié de la trilogie.
Mais bien sûr cela ne serait pas possible sans Adam Driver. Incroyable comme acteur.
Et sinon regarder Midnight Special, Paterson, Silence, Logan Lucky... Ou même Star Wars ! Génial pour le rôle de Kylo Ren.

Sans oublier Daisy Ridley en tant que Rey, toujours impressionnante, Mark Hamill qui fait sa meilleure performance en tant que Luke Skywalker, un Luke avec des vrais conflits intérieurs, également pour Carrie Fisher (là oui il y a plein d'hommage qui nous fera tirer une larme ou deux... Oui ok le moment Superman un "peut" WTF..........), sans oublier pour moi la grosse surprise en tant que personnage, celui qui évolue le plus par rapport à l'épisode VII.
Le charismatique Poe Damaron, là oui, on voit le vrai meilleur pilote de la résistance, et c'est le personnage qui montre clairement la tension générationnelle et stratégique de l'alliance Rebelle. Une pointe de maturité dans cette saga plus que nécessaire.
On récupère même le bon et vieux Yoda (sans CGI)... YOODDAAA !!!!!

Autre chose que je voudrais remarquer et qui ma agréablement surpris, c'est ces nombreux discours socio-politiques.
Quand un blockbuster aborde d'une façon clair et net des sujets comme les réfugiés, le respect animal ou le trafic d'armes tant pour les gentil que pour les méchant, ainsi que les villes comme Monaco ou Las Vegas, ou même les nouveaux parti d’extrême droite dans certain pays.
Tout cela sans jouer l'atout de la simplicité, c'est qu'il y a quelqu'un de très vertueux au volant.

Sinon, quoi dire de la musique ? John Williams.
Pour moi, la meilleure B.S.O de la saga.
Mais ce qui est assez appréciable et nous coupe la respiration, c'est ces effets sonores. Elle est impressionnante... Surtout ces silences... Surtout la scène fatale d'Holdo... Wahouu. Des fois rien que des images suffissent.

Il y a un avant et un après avec ce film. Surtout pour l'héritage Skywalker. Un héritage avec un cycle naturel. Une nouvelle étincelle dans cette flamme qui brûle chez les Jedi.
Comme le fus avec Han Solo, il faut laisser l'étincelle de la jeunesse se mettre en avant... Et biensur sans le tuer... Seulement en le laissant disparaître doucement dans un magnifique coucher de soleil.
Cette force qui s'éteint avec la lumière du soir, renaît avec une nouvelle lumière d'espoir pour les Rebelles qui il est celle de Rey.. Et celui d'un petit qui fait que balayer en regardant vers les étoiles...
Jamais le Faucon Millénaire ne fut si rempli de personnes... Ni d'espoir.

Ce film devrait être LE film qui unit à tous les fans de toutes les générations.

Note Finale : 9.5

PS : Si vous le revoyez le film, dans la surface de Crait, regardez attentivement le sol et les pas de Kylo Ren et surtout ceux de Luke Skywalker.. Tous les détails comptent.

Critique Star Wars VII.