Stay est ce que l’on peut appeler un film raté ! Et c’en est bien dommage car il possède de nombreuses qualités. A commencer par un casting de choix : Ewan Mc Grégor, Noami Watts, Bob Hoskins et Ryan Gosling. A l’exception de ce dernier, tous sont à côté de leurs rôles respectifs et jamais crédibles.
Le scénario aussi tenait de la gageure, sombre histoire entre un jeune homme perdu entre la vie et la mort et un psychiatre tentant de l’aider… Seulement, Marc Forster s’y est pris les pieds dans le tapis. A trop vouloir illustrer cette histoire il a pêché par excès et discrédite son film.
Bien sur il se pose comme un virtuose de l’image en véritable illusionniste. Ses plans très « architecturaux » jouent sur des perspectives à faire tourner la tête, les enchaînements de scènes sont malins et ses inserts subliminaux dans le décor amusent un temps. Sa caméra est ludique, malicieuse et amplifie un récit opaque et étrange. Le montage tout aussi sophistiqué déconcerte au plus au point.
Si ce n’est qu’arrivé à mi-temps du film, c’est l’overdose. L’ennui s’installe pour arriver laborieusement à une fin qui certes vaut le détour, mais dont la surprise, qui si l’on observe bien tout le film n’en est pas une, tombe à plat face à aussi poussive démonstration.
Avec Neverland, Forster, jeune réalisateur, forçait le respect, là, il s’associe prétentieusement à la fable de La Fontaine : « La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf ».