Le murmure de Jen nous raconte un fragment de son histoire, son adolescence et la quête identitaire qui l'accompagne. Jen regarde les jeunes de son âge avec incompréhension et envie, c'est l'heure du questionnement sexuel, de la recherche de sa féminité. Entre un idéal du père récemment suicidé et une mère-grande soeur en deuil, arrive un inconnu - Ian, demi-frère du mort - sombre barbu un peu barbare, introduit par une biche ensanglantée à l'arrière de son camion. Mélange d'une figure paternelle retrouvée et d'une idée virginale de l'amant, un jeu de séduction s'installe calmement au détour d'une cigarette, dans les soirées claires de la campagne canadienne.
Il y a une douceur mélancolique dans la violence ambiante, sentie en sourdine à chaque instant de la vie de Jen. Ian, trappeur analphabète, ne se dévoile jamais complètement ; une aura d'ambiguité l'entoure : les aperçus de sa tendresse envers Jen sont-ils seulement présents dans l'imaginaire de la jeune fille, dans sa foi amoureuse ?
Sous-tendu depuis le début, l'acte arrive et le film prend une autre tournure : une chasse à l'homme commence dans la forêt canadienne et Jen se retrouve abandonnée avec un futur enfant dans le ventre. Est-ce son non-consentement ou bien la perte de Ian à l'origine de ses larmes ?
slowpress
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le 19 mars 2014

Modifiée

le 20 mars 2014

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