Avant de parler du film, je voudrais parler, pour une fois, des conditions dans lesquelles j'ai acheté le dvd ; il était un dans un magasin, qui classe les films par réalisateur, et donc, je tombe sur Bergman. Et ô surprise, y figurait Striptease ; on m'aurait menti, Bergman faisant tourner des scènes coquines à Demi Moore ? Mais non, il s'agit en fait d'Andrew Bergman, peut-être son cousin d'Amérique.
Et donc, après avoir lâché les 90 centimes nécessaires à l'achat, j'ai tenté le coup ; après tout, ça pourrait être au moins émoustillant.


Mais pas du tout ; il s'agit en fait d'un thriller Hollywood Night sur une femme divorcée et sans emploi qui, pour pouvoir aller au procès en appel pour la garde de sa fille, fait du striptease afin de gagner de l'argent. Sauf que ça ne plait pas à son ex-mari, un truand.
Devant ce superbe résumé, il faut dire que le film est avant tout un véhicule pour Demi Moore, alors très populaire dans la première moitié des années 1990, notamment avec Ghost. Non seulement, elle empoche 1/3 du budget total du film pour cachet, un record à l'époque pour une actrice, mais elle donne de sa personne pour les scènes de striptease. Alors attention ; pas de nudité intégrale, on s'arrête à la poitrine et au string qu'elle porte bien. Mais quelle erreur a-t-elle commise de se faire refaire les seins ; mon dieu, ce silicone...
Dans la même époque, on avait Showgirls de Paul Verhoeven qui parlait aussi du striptease, mais avec autrement plus de virulence, car là, il n'y a pas souffrance, pas morale ambigu, on se trémousse devant des loosers qui leurs tendent des billets à glisser dans les jarretières.


C'est déjà assez grave comme ça, mais la partie thriller est également très mauvaise, avec Robert Patrick qui en fait des tonnes, et surtout Burt Reynolds, en sénateur (qui s'est fait une tête à la Marlon Brando !) pervers mauvais comme c'est pas possible ; tout comme Demi Moore, plus contrariée pour bien faire voir sa plastique (c'est le cas de le dire), ou de partager des scènes avec sa fille...qui est sa véritable progéniture dans la vie, Rumer Willis. Il reste Ving Rhames, qui a l'air de se rendre compte du nanar dans lequel il est, et est le seul à assurer un peu le job avec quelques vannes, et un beau plongeon sur trampoline.


Tout ceci étant dit, c'est vraiment nul, et ce film-ci, avec G.I. Jane, sera le clou du cercueil de la carrière de Demi Moore qui ne s'en remettra jamais. Nous non plus...

Boubakar
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le 5 janv. 2019

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