Grand peur et misère des produits dérivés.

Il y a tant à dire sur Suicide Squad, et en même si peu, puisque tout tient en trois mots : c’est raté. Les effets spéciaux abusifs sur l’enchanteresse, la successions des annonces de personnages, les scènes dites humoristiques rajoutées, les « punchline » qui tombent toutes à l’eau.

Harley Queen, de l’avis de tous, sauve la mise, mais c’est bien léger et face à une mise en scène réussie, la prestation serait passée quasi inaperçue à mon avis.
Pour faire simple, dans la période fin 90, début 2000, on avait une myriade de jeux vidéos pourris, basés sur des licences, notamment de films car le jeu vidéo était considéré comme un produit dérivé et la conception était laissée moins aux réalisateurs et concepteurs qu’aux marchands et experts en placement produit. En quasi 20 ans, rien n’a changé, sauf une inversion, ce film est un produit dérivé des jeux, de l’univers des comics et a donc été conçu pour vendre, et non plus l’inverse. L’ensemble des personnages est ainsi mieux développée dans la trilogie de Batman Arckham (et parfois même mieux chez Arrow, c’est dire…).

Après, même vu comme une soupe à thune de l’été, ça reste raté et moins bon que les Marvel de l’année, qui ne sont pourtant pas fameux non plus.

La BO sauve un peu la mise, mais ne restera pas mémorable. A force de repomper des tubes des années 80, on s'aperçoit qu'on n'y a déjà tous des souvenirs dessus (trois fois Queen, vraiment ?) et qu'on a pas vraiment envie d'y associer des images de prisons en plastique sur fond vert