Un bel hommage

J.J. Abrams aime le cinéma de Steven Spielberg, et il le montre à travers ce long-métrage dont il ne s'est jamais caché d'en faire un condensé des films qui ont bercé son enfance. Alors c'est sûr qu'en multipliant les références, on peut légitimement trouver que Super 8 manque d'identité et d'originalité, mais j'ai envie de dire en retour qu'en 2011, ce film respire surtout la nostalgie des années 80 avec les grands moyens d'aujourd'hui. Les Gooniers, E.T., Rencontres du 3è type, Les dents de la mer, Jurassic Park, autant d'oeuvres dont on retrouve l'esprit dans le film sans que cela fasse non plus copié-collé ou remake.

Ce qui frappe d'emblée dans Super 8, c'est l'attachement profond pour le jeune casting, drôle, sympathique et excellent, voilà comment on peut les résumer. J.J. Abrams s'intéresse beaucoup à ses personnages mais n'oublie pas cependant d'instaurer une ambiance et de sortir des séquences à la fois bluffantes (le déraillement du train) et prenantes (l'attaque du bus). La fin est peut-être rapide, mais à mon sens elle est symbolique et glorifiée par la belle musique de Michael Giacchino. On ressort de Super 8 le sourire aux lèvres, fun, rythmé, frais et sincère.