Retour aux sources.

Danny Boyle a toujours eu l'idée de faire une suite à Trainspotting, et ça sera le cas plus de vingt ans plus tard, avec l'intégralité du casting d'origine (Ewan McGregor, Robert Carlyle, Johnny Lee Miller et Ewen Bremner, Kelly McDonald, James Cosmo...). L'histoire prend place vingt ans plus tard, et voit le retour de Renton Boy, joué par Ewan McGregor, qui revient d'Amsterdam pour revenir chez lui à Edimbourg. Sauf qu'à la fin de Traninspotting, il avait fui le pays en volant une grosse somme d'argent à ses trois potes, qui ne l’accueillent pas forcément les bras ouverts.

Dans cette suite, on sent tout de même une certaine nostalgie poindre, avec de nombreux flash-backs sur le premier film, où on voit la jeunesse des acteurs désormais quadra, voire quinquagénaires, et celle des années 1970 où la plupart se connaissent depuis l'enfance.
Après, les souvenirs de Trainspotting ne sont plus précis, mais il me semble que Danny Boyle s'est (légèrement) assagi au niveau de son style, que je trouve moins bourrin, moins clippé, à l'image de ses acteurs qui semblent eux aussi sous le poids de leurs âges.

En particulier Ewan McGregor qui est très loin de son image de chien fou en 1996, où il a l'air rangé des voitures. Quant aux trois autres, ils sont aussi très bons, on sent la connivence entre tous, même s'ils seront très rarement présents en même temps à l'image.
Mais, aussi agréable soit-il, cette suite souffre un peu du syndrome de l'inutilité ; elle semble n'exister que pour contenter les fans, qui voulaient absolument une suite à Trainspotting, mais ici, vu la maigreur de l'histoire, qui tient avant tout à une vengeance, tout cela semblait superflu.

Il reste le plaisir de revoir ces personnages au fond souvent timbrés (en particulier Ewen Bremner), d'écouter l'excellente B.O. composée pour une grande partie de titres des années 1990, et de surfer sur cette nostalgie qui parsème agréablement le film.