Une comédie touchante
Vu en avant-première avec la présence de Jérôme Commandeur. Le synopsis est simple : Une retrouvaille de quinquagénaires 30 ans après la fin du lycée, où chacun a pris une trajectoire de vie...
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le 21 sept. 2025
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Il y a des rires qui tremblent un peu. Des éclats de voix qui ressemblent à des souvenirs.
T’as pas changé commence là — dans cette hésitation entre la joie de se retrouver et la peur de se revoir vraiment.
Trente ans après le bac, des visages se croisent à nouveau, un peu plus froissés, un peu plus seuls. Une fête se prépare, mais c’est tout le passé qui remonte, intact, dans le bruit des verres et des chansons d’autrefois.
Jérôme Commandeur filme les retrouvailles comme un miroir fêlé : on s’y regarde sans trop vouloir se reconnaître. Le rire, chez lui, a toujours ce goût de sel — celui des larmes qu’on ravale.
Il y a dans le film cette justesse rare : ne pas chercher à plaire, simplement écouter ce qui reste.
Les personnages ne jouent pas à avoir vieilli, ils portent le temps sur leur peau, dans leurs gestes un peu maladroits, dans leurs silences trop longs.
Et soudain, le comique devient presque tendre, presque triste.
Vanessa Paradis, magnifique de retenue, glisse à travers les plans comme un souvenir qu’on ne sait pas effacer.
Laurent Lafitte a cette ironie douce des hommes fatigués de jouer à être drôles.
François Damiens, lui, amène cette humanité cabossée qui, à chaque fois, nous rattrape.
Et Jérôme Commandeur, derrière la caméra, trouve ce ton juste — pas celui du gag, mais celui du frisson discret d’un monde qu’on croyait perdu.
La mise en scène respire la nostalgie, mais sans mièvrerie. Lumière chaude, cadrages serrés, musique qui n’appuie jamais.
On sent le vin, la pluie, les blagues qu’on lance pour ne pas pleurer.
Il y a du Sautet dans l’air — ce goût de fin d’été, de secondes chances qu’on effleure sans les saisir.
T’as pas changé n’est pas une comédie sur le temps qui passe.
C’est une comédie sur ce qui reste, sur ce qu’on n’a jamais su dire, sur ces promesses qu’on garde au fond de soi comme des photos jaunies.
Et quand la fête s’achève, il ne reste pas grand-chose — un sourire, un vertige, un parfum de jeunesse qui s’éteint doucement.
Un film qui parle bas, mais qui touche juste.
Parce qu’au fond, on ne change pas tant que ça — on apprend juste à sourire autrement.
Note : 12 / 20
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Créée
le 5 nov. 2025
Critique lue 355 fois
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2 commentaires
Vu en avant-première avec la présence de Jérôme Commandeur. Le synopsis est simple : Une retrouvaille de quinquagénaires 30 ans après la fin du lycée, où chacun a pris une trajectoire de vie...
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le 21 sept. 2025
6 j'aime
9
Tu sais , tu n’ as pas changé ! Ah bon …. Malgré le temps qui passe ….. Un film sensible et humaniste mais c’ est tout … Merci pour la lecture . Gerard Michel
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le 7 nov. 2025
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Le départ est rythmé , donne le ton en quelques dizaines de minutes les bases sont posées, on alterne entre 1993 et aujourd'hui, les protagonistes nous sont présentés, les tenants et aboutissants se...
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le 6 nov. 2025
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_____Pour le lecteur pressé, en moins de 3 minutes: https://youtu.be/sSVYyyi2ZPU👉 Et s'abonner à cette chaîne Youtube où je publie régulièrement ces articles, pour n'en rater aucun ! ...
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le 17 mars 2025
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🔴Pour le lecteur pressé, en moins de 3 minutes : https://youtu.be/QN6Wh3krGas? Et s'abonner à cette chaîne Youtube où je publie régulièrement ces articles, pour n'en rater aucun !🔴Cléopâtre,...
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le 18 avr. 2025
15 j'aime
1
🔴 Me retrouver sur https://www.youtube.com/channel/UCwnp9KZCW3j6S_JEko5hxSg On voudrait y croire, à cette symphonie des âmes blessées. On voudrait que Deux pianos résonne comme une grande fugue sur...
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le 15 oct. 2025
14 j'aime