Tabou, laid ?
Si quelqu'un prétend ça, sachez que ce ne sont que des salades. Il y a une telle volonté, dans le film de Miguel Gomes, de faire quelque chose de différent, de décalé, que le film oscille sans cesse...
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le 20 mai 2013
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7
Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.
Le mutisme des protagonistes est pleinement justifié. Tout d'abord symptôme d'une altération des souvenirs, celle du narrateur, il renvoie tout autant à un âge innocent: d'une part celui d'un cinéma aux antipodes du réalisme, prompt au romantisme, produit entre les deux guerres, parlant ou non, et de l'autre aux colonies portugaises, prospérant toujours dans l' insouciance pendant que l'ensemble du continent s'employait avec une longueur d'avance à foutre l'occupant dehors.
Dispositif magnifique, mais qui éteint toute possibilité d'émotion ! La narration à l'imparfait est prédominante, tandis que les images sonorisées, plutôt soucieuses de correspondre, se présentent comme une illustration expérimentale, au rendu hybride, semblant assez artificielle. Les personnages sont vampirisés, dévitalisés. On ne peut pas vibrer, tout est froidement exposé.
Je reste très partagé sur ce film, tant le canevas est magnifique. A revoir...
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