Rencontre entre deux réalisateurs issus de culture différente (japonaise et française) et dialogue avec le cinéma de Charlie Chaplin, Takara mêle un parti pris de mise en scène à une écriture poétique du récit, qui prend des allures d’haïku par son organisation en trois parties composant chacune un vers (« Le dessin », « Le marché au poisson », « Un long sommeil ») au contact d’une attention minutieuse portée à l’environnement sonore des situations vécues par l’enfant. L’originalité du dispositif sert et dessert le film tant elle s’efforce de représenter une authenticité par des artifices qui envahissent l’image enneigée, la maculent d’intentions adultes contraires au simple voyage du petit garçon. L’ensemble s’étire péniblement, imperturbable et en cela résistant aux singularités d’une odyssée en miniature captée de trop loin et de trop haut.