Si la Suède est plutôt discrète en matière de films d'horreur, elle n'hésite pas à sortir de véritables petites perles quand elle le veut bien. La preuve en est avec Tale of Vampires, tourné en 2006, très réussi film de suceurs de sang jouant aussi bien la carte du teen movie à l'Américaine que du film gore scandinave. Le pitch est simple : une médecin et sa fille déménagent pour un coin paumé qui reste dans l'obscurité de la nuit pendant un mois (un fait réel qu'emprunta également après le comics "30 jours de nuit").


Tandis que la fille rejoint une bande de fêtards drogués jusqu'à la moelle, la mère va peu à peu découvrir les véritables intentions de son patron. Au milieu de tout cela, des pilules rouges transformant quiconque en ingurgite en un vampire assoiffé de sang... Rien de vraiment original ni même de sérieux dans ce joli foutraque où se mêlent adolescents débiles, enquête policière et expérimentations douteuses.


C'est pourtant dans cette atmosphère résolument décomplexée que le film va devenir jouissif, le réalisateur s'amusant comme un petit fou en nous livrant autant de séquences gore que de scènes comiques comme lorsque l'un des adolescents, après avoir pris la fameuse pilule, commence à ressentir ses néfastes effets pendant un dîner fatidique avec ses beaux-parents catholiques. Et si certains passages s'avèrent malheureusement poussifs (la capacité des vampires à entendre les chiens parler, dispensable...), l'ensemble demeure frais et revigorant pour le genre, épaulé par une mise en scène incroyablement bien maîtrisée et doté d'effets visuels sincèrement surprenants...


N'ayant rien à envier aux grosses productions américaines, l'univers visuel de Tale of Vampires reste l'un des points forts du film, images de synthèse bluffantes et trucages réussis se joignent à des effets gore suffisamment présents pour nous faire comprendre que l'on ne visionne pas une comédie romantique. Et si on aurait préféré un peu plus de gore pendant la fête sanglante, le final cinglant dans l'hôpital rattrape ce manque de tripailles, suspense et jeux d'ombres remplaçant hémoglobine et hurlements. Au final, Tale of Vampires est une œuvre sous-estimée, ne serait-ce que pour ses qualités visuelles rares et son humour décontracté qui en font un film de vampires à voir absolument.

MalevolentReviews
7

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de vampires et La Case DTV

Créée

le 19 avr. 2019

Critique lue 317 fois

Critique lue 317 fois

D'autres avis sur Tale of Vampires

Tale of Vampires
azaseptine
3

Critique de Tale of Vampires par azaseptine

Dans un bled paumé au fin fond de la Suède, un vampire/médecin crée une pilule qui transforme les gens en vampire hyper balèze! Mais, manque de bol des djeunz trop foufou s'accaparent les pilules et...

le 9 janv. 2011

1 j'aime

Tale of Vampires
MalevolentReviews
7

30 jours de nuit

Si la Suède est plutôt discrète en matière de films d'horreur, elle n'hésite pas à sortir de véritables petites perles quand elle le veut bien. La preuve en est avec Tale of Vampires, tourné en 2006,...

le 19 avr. 2019

Tale of Vampires
estonius
4

Un film à l'image de la Suède d'aujourd'hui : incompréhensible, illogique et néo-pudibonde

Une volonté de renouveler le mythe avec quelques bonnes idées. Après un bon prégénérique, le film devient une sorte de brouillon où le meilleur (2 ou 3 trois excellents gags) côtoie le pire...

le 5 janv. 2019

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

67 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

43 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

39 j'aime

10