Tante Zita est à l'agonie, Annie, étudiante, et sa mère se relaient à son chevet. Annie n'en peut plus, elle a peur de la mort, et s'enfuit dans la nuit au gré des rencontres. Après Les grandes gueules et Les aventuriers, Robert Enrico change radicalement de registre et ne récolte que l'indifférence du public. Il est vrai que le film, une vagabondage dans et hors les murs de Paris, n'a guère de structure narrative solide et semble parfois vouloir aller nulle part. Du réalisme, il
s'évade vers la fantaisie et une pointe d'onirisme. On y sent aussi souffler aussi un esprit libertaire qui annonce mai 68. Mais à vrai dire, c'est la splendeur et le talent de Joanna Shimkus, muse d'Enrico pour une poignée de films, qui occupent tout l'écran. L'actrice canadienne quitta le cinéma après une petite quinzaine de films avant de se marier avec Sidney Poitier. Elle a aujourd'hui 73 ans.