A chacun de gérer sa propre survie, précepte inversé.

Tenet est au final un film riche qui fait partie de ceux comme "Inception" "Matrix" ou même "Joker" qui nous proposent de conjuguer le temps et les faits hors des limites de ce que l'on croit être la réalité, ces films qui explorent tous les possibles et font vagabonder notre imaginaire au-delà de nos perceptions ordinaires ce qui laisse à chacun la liberté d'interpréter le film selon son ressenti. Ceci dit au second visionnage j'ai trouvé qu'il lui manquait quelque chose, un supplément d'âme, un soupçon d'esprit auquel s'identifier.
Avec l'attaque de l'Opéra, Oslo et l'échange de Plutonium 241 sur l'autoroute, se met en place un grand final. L'inversion entropique du temps, le paradoxe du grand-père, l'algorithme qui le corrige, les bleus, les rouges, la grande baston qui en découle. J'ai vraiment été pris dans le move, tenu en haleine jusqu'à la fin.
Pour éviter une 3ème guerre mondiale, temporelle celle-là les forces du bien (avec des normaux au présent allant vers le futur et des inversés arrivant du futur pour aller dans le passé) combattent les armées de Sator pour préserver l'avenir. A cette occasion on a droit à une chorégraphie guerrière visuellement excellente et réussie. Bravo à C. Nolan pour cette prouesse, ce n'est sûrement pas facile à réaliser et il a dû lui en falloir du temps et de l'imagination pour porter ça à l'écran. C'est d'ailleurs ce que j'ai le plus aimé dans le film, ce ballet guerrier avec combattants normaux et combattants inversés. De plus j'ai vu "Tenet" dans une salle Dolby-cinéma du Pathé-Gaumont avec grand siège inclinable, visuel et son Dolby, ça donne un rendu grandiose.
A noter la présence de femmes parmi les soldats, c'est très bien, et un chef militaire, Ives, qui ressemble étrangement à Conor Mc Gregor le champion de MMA.(Les arts martiaux mixtes ou mixed martial arts)
Les acteurs jouent juste, mentions au "Protagoniste" chargé de protéger le monde contre cette 3ème guerre mondiale, J.D Washington, au méchant de l'histoire, Sator. (K. Brannagh) à R. Pattinson (déjà vu dans "Lighthouse" en 2019) dans le rôle de Neil qui veut vivre le plus de trames de vie possibles, il repartira combattre. Mention également à E. Debicki dans la rôle de Kat la femme du méchant qui la tient auprès de lui en la menaçant de la priver de leur enfant, Max.
Le film porte en lui un message. Les générations futures vont revenir dans le présent pour remettre de l'ordre dans la maison car nous leur avons laissé un monde pourri. D'où le déclenchement de cette guerre temporelle. Dark Sator est atteint d'une maladie incurable et veut entraîner le monde dans sa chute, se prenant au passage pour Dieu. Un monde nouveau surgirait alors des ruines de l'ancien.

Je peux comprendre que les générations naissantes en veuillent aux générations anciennes de leur avoir laissé la planète dans l'état lamentable dans lequel elle se trouve, néanmoins faut aussi arrêter de se lamenter et de culpabiliser les autres. Chaque génération doit gérer sa propre survie. Tout le monde peut faire des reproches à tout le monde et on n'en sort pas. Prends toi en main et construis ta vie.

Daziel
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le 10 oct. 2020

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