Je l'admets aisément, les pellicules mettant en scène le fameux Terminator m'ont toujours été agréable sans être tout à fait ma tasse de T(800). Je préfère le Sencha ou l'Himalaya Second Flush.
Le premier film de 1984 reste quand même kitchissime (avec la plus improbable coupe de cheveux qu'Arnold Schwarzenegger n'ait jamais eu) et cela nous rappelle qu'il a été réalisé par l'auteur de Piranhas 2. Eh bah oui. Ensuite il est passé à un T(1000) un peu plus noir, légèrement fumé à l'anticipation paranoïaque vis à vis des machines et surtout bien agrémenté d'effets spéciaux prodigieux pour l'époque. Pourquoi faire le résumé des deux premiers volets, sachant qu'il y en a eu deux de plus entre temps, me direz vous. Eh bien parce que Terminatour Genisys a été pensé comme la suite de Terminator 2. En effet nous y retrouvons John Connor, sa mère, son père, son pote le T800 et son moins pote le T1000. En fait, la première partie du film est carrément un condensé des deux premiers épisodes de la saga qui rejouent les scènes de ceux-ci, pour mieux les relier à cette nouvelle histoire et prend un plaisir certain à changer certaines choses pour au final complètement changer la donne. Le scénario explore plusieurs possibilités de futur et parle de concepts tels que les nœuds spatio-temporels pour donner du poids à son propos tarabiscoté mais injecte toujours de l'humour juste derrière. Classique comme manière de procéder dans ce genre cinématographique, me soufflera t-on. Pas faux.
Que reste t-il de ces pseudo-complications ? Un film réalisé correctement, sans chichis par le réalisateur de Thor : Le Monde des Ténèbres, avec des comédiens qui incarnent les personnages au meilleur de leur talent (bon, celui de Jai Courtney est plutôt superficiel) et surtout des effets spéciaux parfaits mais incorporés dans des scènes d'actions qui vont parfois un peu trop loin juste pour être spectaculaires au maximum. Parfois jusqu'à la lie.
Le rythme est très caricaturale : scène d'action, scène de dialogue pour faire avancer le scénario, scène d'action … et ainsi de suite. Ce n'est ni figue ni raisin, c'est un genre de pruneau. Agréable au goût mais mou. Et surtout il ne faut pas trop en manger.
Dernière chose à noter : puisque Jai Courtney joue Kyle Reese, le père de John Connor, et qu'il joue le fils de John McLane dans Die Hard 5, alors John Maclane est en réalité le grand-père de John Connor. Etonnant, non ?