Une bisserie assumée de A à Z et particulièrement soignée, là-dessus, rien à redire, il est difficile de se faire servir pareil menu aujourd'hui puisqu'on ne peut plus rien faire qui ne soit elevated d'une manière ou d'une autre. Ici pour le coup, le pitch est d'une simplicité enfantine, mais la narration permet de le faire tenir sur une heure, en dévoilant le principe petit à petit.
Bon l'affiche et le titre vendent la mèche, donc à moins d'avoir 3 grammes dans les artères au moment de lancer la bobine, on voit le truc venir à 10 kilomètres mais peu importe, Roy Del Ruth prend le temps de présenter les personnages importants, sans aller trop loin toutefois. Et ça fonctionne, ainsi le parfait salaud du métrage sait faire illusion un moment, on se prend même à se dire qu'on l'a peut-être jugé trop vite. De même qu'on se fait bien vite des films sur les habitants de cette demeure déroutante. Et on prend plaisir à faire la lumière sur nos hypothèses au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, jusqu'à un final complètement marteau, qu'on jurerait écrit sous les rayons terribles qui foutent le bordel après l'heure d'antenne tant il détonne complètement avec le reste du film.
Niveau rythme, on ne s'ennuie pas, ça ne dure qu'à peine plus d'une heure, donc ça passe tout seul. Et j'ai bien aimé les effets visuels, même si c'est kitchouille ça fait du bien de revenir à des FX à l'ancienne qui donnent un charme désuet au film n'étant pas pour me déplaire. Surtout quand il contraste avec le noirceur voulue de l'histoire.
Enfin, un petit mot sur les alligators qu'on voit un peu partout dans la bobine, je ne sais pas dans quelle mesure certains sont de vrais animaux ou des animatroniques, mais voir les protagonistes faire de la rando à côté d'eux m'a filé par moment le doute, je me suis demandé si c'était dans leur routine de faire du footing à côté d'alligators qui font bronzette :D