Pas d'énième jeu de mot sur le silence : Hollywoodland !

Dans The Artist, Hollywood est devenu Hollywoodland ou un parc d'attraction où tout est permis. Michel Hazanavicus y a même réalisé un film muet, en noir&blanc, format 4/3 etc...
Quelle idée géniale! Merci ! Quelle plaisir j'ai eu de pouvoir jouir d'un tel spectacle au cinéma, en grand ! C'est un véritable régal. De plus, Michel Hazanavicus est un homme intelligent ! Il n'est pas tombé dans le pastiche avec quelques passages sonores (savoureux) faisant de son film un objet unique. Le choix du film muet s'impose par l'histoire, très familière avec celle de Chantons sous la pluie, la fin du muet. Une manière de faire du cinéma oubliée, injustement car c'est l'essence même du cinéma. Sans voix ni couleurs, la superficialité de certains films d'aujourd'hui (alourdis par la 3D) est inexistante.
Si le film s'en sort avec les honneurs, c'est grâce au couple d'acteurs. Jean Dujardin, qui fait immédiatement penser à Douglas Fairbank, a trouvé le ton juste sans entrer dans l'imitation. Bérénice Béjo est si parfaite qu'elle semble venir d'un autre temps, de cette époque là : un sans faute. Ils nous offrent un SUPERBE finale, on en veut encore! Pourquoi ça s'arrête? Pendant tout le film j'ai trouvé que la musique manquait de punch (dommage!) mais le finale m'a répondu!

Et maintenant, vu la qualité de mise en scène de Michel Hazanavicus, on a hâte de le retrouver dans un nouveau genre.