Jusqu'au Fabuleux destin d'Amélie Poulain, La cage aux folles était le plus grand succès français au box-office américain. Étrangement, il aura fallu attendre près de 20 ans pour voir un remake yankee, avec Mike Nichols derrière la caméra. Le casting est pas mal, avec Robin Williams qui joue le mari de Nathan Lane, qui est en gros le Michel Serrault américain. Ils vont devoir faire face au futur mariage du fils du premier, qui se marie avec la fille d'un député conservateur qui a l'homosexualité en horreur. Tous les stratagèmes sont bons pour cacher la vérité...
Inutile de dire que c'est la copie conforme du film de Edouard Molinaro, adapté aux convenances américaines ; la fameuse scène de la biscotte y est différente, tout comme les show musicaux dans ce cabaret, nommé ici Birdcage, qui sont très bien filmés. Si je dois parler des points positifs, on sent que là, il y a une véritable mise en scène, qui essaie d'éviter le plus possible l'aspect théatre filmé, avec un Gene Hackman excellent en sénateur arriéré, qui incarne le rôle qu'avait Michel Galabru, avec notamment la scène assez drôle de ce qu'on cache dans les assiettes. La réelle surprise est de découvrir une toute jeune Calista Flockheart, un an avant sa révélation dans la série Ally McBeal, en future épouse qui est dans la connivence concernant la réelle nature de Nathan Lane. Qui, il faut bien le dire, n'atteint pas 1% du talent de Michel Serrault, car il fond il essaie plus de l'imiter que d'y apporter une réelle incarnation.
D'ailleurs, The birdcage a été un carton en Amérique, et un flop total en France ; ce qui veut tout dire sur l'utilité que nous autres français avons de ce remake totalement oublié, et qui me fait surtout penser à une anecdote de Francis Veber, coscénariste du film original, qui s'est bien enrichi grâce à l'achat des droits...