une naissance de réalisateur

The birth of a nation est une radiographie de l’histoire douloureuse des Etats-Unis et vu la période que traverse le pays, elle semble en avoir bien besoin. Nate Parker signe un film romanesque ou le sujet sait prendre toute sa place, servi par des scènes d’une violence parfois difficilement soutenable. En le regardant on pense presque systématiquement à « Twelve years a slave » ou « Django Unchained » de Tarantino, à une différence près : La mécanique du film. Elle est totalement inversée. Tarantino utilise son style et la violence au premier plan pour attirer le public vers un film d’action avec du fond. Turner a choisi un film de fond avec de la violence. Le résultat c’est qu’il vous pousse indéniablement vers la réflexion et c’est la qualité première du film. Le seul risque c’est que dans cette manière de réaliser le public ne sait plus trop bien a qui se destinent le film. Un public d’art et essai ? ou un public d’aventure ? Et puis, je trouve que les références religieuses sont un peu trop appuyées pour notre pays laïc. Le film pâti donc des ses comparaisons mais reste tout de même une bonne réalisation