Que dire. Déjà sacré expérience et surtout il s'accrocher. 3h30 c'est extrêmement long.
La première partie de THE BRUTALIST est un chef d'œuvre, du pur drame sur l'ascension d'un homme qui repart de rien et qui doit tout reconstruire (sa vie, son œuvre, son identité). La deuxième partie est plus abstraite, elle part souvent dans l'onirisme et le symbolique dans une approche très expérimentale.
La première partie montre l'isolement de son personnage principal, sa perte d'identité dans un monde qu'il ne comprend pas.
La deuxième partie est une descente en enfer, où la haine de l'autre/l'étranger est omniprésente et crée une tension permanente. Guy Pearce qui représente cet malvaillance sous des dehors de bienveillance hypocrite est parfait. Derrière son charme, il est d'une cruauté et d'une perversité qui se ressent parfaitement.
Mais c'est Adrian Brody qui remporte haut la main l'approbation, il compose un personnage complexe, névrosé, rempli de culpabilité, et d'une envie de réussite qui le rend tour à tour détestable, pathétique et touchant.
Quant à la réalisation, elle est juste incroyable. Qu'il s'agisse de la photographie avec ce grain particulier, ses cadrages , ses nombreux plans-séquences, ses ruptures de mise-en-scène. On se retrouve en plein grand huit.
Il est compréhensible que THE BRUTALIST ne soit pas facile à appréhender, surtout que la deuxième partie semble plus faible car moins accessible, plus nébuleuse au public.
Mais très honnêtement il s'agit d'un sérieux candidats aux oscar et dans le top 10 pour l'année 2025.