Une jeune fille, névrosée, vit dans une grande maison isolée avec sa belle-mère. Un vagabond débarque un beau matin. Difficile de reconnaître le style de Juan Antonio Bardem (Grand-rue, Mort d'un cycliste) dans La corruption de Chris Miller, étrange long-métrage qui louvoie entre le drame psychologique, le thriller et l'horreur. Le Giallo est une influence évidente, même si le cinéaste espagnol, à cause de la censure, n'a pas été aussi loin qu'il le souhaitait dans ses aspects érotiques. En revanche, la violence, spasmodique, est bien présente, à la limite du grand guignol, parfois. Il pleut presque constamment dans le film, ce qui lui donne une ambiance plus anglaise que espagnole. L'interprétation de Jean Seberg, qui n'a accepté le rôle que pour des raisons financières, est honnête, comme celle de ses petits camarades, l'atmosphère étant surtout rendue oppressante par une musique appropriée.

Cinephile-doux
5
Écrit par

Créée

le 9 avr. 2022

Critique lue 68 fois

2 commentaires

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 68 fois

2

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13