Il était maquillé comme une pute morte
Eric Draven est sauvagement assassiné avec sa petite amie la veille de leur mariage. Il se déterre pour assouvir sa vengeance.
Inspiré d’un comic-book cathartique pour l’auteur, le métrage prouve que le genre super-héroïque n’est pas l’apanage exclusif des studios Marvel et DC car le scénario parvient à être foncièrement original sur le thème, pourtant, éculé de la vengeance. L’acteur principal est décédé lors du tournage. En effet, on pensait que l’arme était chargée à blanc, mais elle l’était réellement. Son aura habite assurément ce film endolori. Ce qui est certain, c’est que cette production n’aurait pas eu le même impact sans la mort de Brandon Lee, qu’il est impossible de visionner le métrage sans y songer et qu’il sublime allègrement le héros vindicatif et torturé. Les décors sont somptueusement gothiques. Les dialogues sont percutants. Bref, une œuvre à l’écriture et à la réalisation remarquable.
Il faudrait souligner la force du dénouement de l’affrontement final, où le Corbeau transmet les visions de sa victime à l’hôpital. Subséquemment, secoué, il choit du toit pour s’empaler quelques mètres plus bas.
Le diable en resta interdit. Tant de bonté lui était insupportable