Il est difficile de faire une critique objective du film tant la mort de Brandon Lee a entouré sa sortie d'une aura macabre tout à fait dans le ton du film. Là encore, il s'agit d'un film-poème mais d'une noirceur violente, toute en vengeance et douleur. Le tout contrastant énormément avec la pureté du sentiment à l'origine de tout ça.
Alex Proyas nous livre ici un film qui adapte une BD de James O'Barr avec brio. Si le scénario est simple, sans surprises, tout est cependant habillé de main de maître. Une ville où la nuit semble être la norme, où les gens sont tous plus cinglés les uns que les autres, où la violence semble le dernier moyen de s'exprimer... sauf qu'il y a eu ce sentiment d'amour entre un homme et une femme au milieu de tout ça, et une petite fille aussi. Et un flic, qui n'y croit plus trop non plus.
Tout ce monde là, ensemble, ça nous donne une jolie histoire belle et triste.
La musique du film de Graeme Revell accompagne le tout de manière très subtile et appropriée. Une vraie réussite qui ne connaitra aucune suite à la hauteur du culte initié par ce film.