Masterpiece

Pour commencer, je dois dire que je n'avais pas trop appécier Batman Begins à cause du manque de méchants importants dans le comics : l'épouvantail est totalement relégué au second plan. J'attendais cependant la suite avec impatience pour voir ce que Nolan ferait avec le personnage emblématique du Joker.

Et dès la bande-annonce (magistrale) je n'ai pas été deçu. Nolan a créé le Joker parfait (vis à vis de sa vision très réaliste de l'univers de Batman, proche de celle de Franck Miller). Autant dire que j'ai misé énormément sur ce film, et je ne l'ai pas regretté. Dès la scène d'introduction(extraordinaire), le ton est donné quant à la qualité de l'écriture du scénario, la beauté des images et le style de la mise en scène, digne des meilleurs polars (on pense bien évidemment à la scène de braquage de Heat).

A partir de là, le film s'enchaîne parfaitement pour 2h27 orgasmiques, avec en bonus l'hallucinante scène de course pousuite, une des meilleurs scènes d'action qu'il m'ait été donné de voir. Je ne reviendrais pas sur l'exceptionnelle performance d'Heath Ledger (ni sur la comparaison avec Jack Nicholson, les 2 univers étant très différents), tout a été dit. Il ne faut cependant pas oublier Aaron Eckart, qui s'en sort parfaitement en Harvey Dent/Double Face (même si il faut l'avouer, je m'attendais à un rôle plus important de ce personnage au sein de l'intrigue).

Le film n'est cependant pas exempt de légères lacunes : un certain vide lorsque le Joker n'est plus là, dû à la performance ahurissante de Heath Ledger, qui transforme paradoxalement la qualité du film en défaut. On peut aussi signaler un enchaînement des scènes parfois un peu laborieux, dicté par la folie du Joker, ce qui peut perturber le spectateur (mais c'est sans doute voulu). A noter aussi la voix de Christian Bale lorqu'il enfile le costume, qui comme dans Begins peut rebuter au début.

Mais tout ceci n'est rien comparé aux immenses qualités du film. Un joyau brut. Une date dans l'Histoire du cinéma.