Voilà pourquoi je cours sans mon téléphone : pour avoir la PAIX

Ce film est très aga!ant à regarder ; sans doute parce qu'il met en valeur tout ce que je déteste dnas notre société.


Avant même que le drame ne commence, notre personnage principal commence son jogging et déjà pas une minute ne se passe sans qu'elle n'utilise son téléphone : quand ce n'est pas elle qui appelle, c'est quelqu'un qui cherche à la contacter. C'est insupportable de voir ça dans la vraie vie, alors suivre un personnage accro à la comunication comme ça, c'est agaçant. Après je suis sûr qu'on peut faire un film entier sur la communication, comme Phone Game, mais là il y a une critique intéressante, ici cet abus de communication n'est jamais vraiment pointé comme une déviance, au contraire, on a l'impression que c'est grâce à cette activité que le film se dénouera. Et ce malgré un autre comportement ultra agaçant, celui de vouloir se mêler du travail des autres (les policiers) et mener sa propre enquête. Même si à un moment un policier dit au personnage que son comportement risque de nuire aux négociations, au final, c'est tout de même grâce à cette femme que le tireur est arrêté. C'est en tous cas la sensation que l'on tire.


Le sujet n'est pas inintéressant et je me refuse à porter un regard uniquement pessimiste sur ces deux comportements, n'empêche qu'ici on en fait l'éloge sans jamais vriament remettre en question. Pour moi il manque la possibilité de se dire que tout cela est too much, qu'elle devrait rester à sa place.


Le film n'est pas hyper passionnant non plus à cause de l'isolement de la femme qui mettra les 3/4 du films pour trouver un chauffeur. La tension est trop exagérée par rapport à la situation ; en toute logique, ce que l'on montre ici est habituellement ellipsé, parce qu'en fait il n'y a pas grand chose d'autre à faire que d'attendre, à moins d'être Rambo, auquel cas, on débarque directement dans l'école pour canarder le méchant de service. Mais comme il y a un ton qui se veut réaliste, on va juste suivre cette femme en détresse, qui ne devriat pas pouvoir faire quoi que ce soit pour aider son fils mais qui grâce à des facilités déplorables, parviendra à résoudre l'affaire ; heureusement qu'elle a les contacts de toutes les personnes capables de lui trouver des informations privées.


L'on tiquera également sur l'état de santé de l'héroïne : elle se prend une petite branche en début de film, ce sera suffisant pour la faire boîter tout le reste du film. Ce qui est étrange c'est qu'elle parvient à piquer quelques sprints malgré son boitillement, ce qui est un peu con : ou bien elle va bien et peut sprinter et ne boite pas, ou bien elle a vriament très mal, elle boite mais ne peut pas sprinter. Après je sais qu'il y a l'adrénaline qui entre en compte, mais dans ce cas là aussi je pense que le personnage devriat moins boiter. Surtout que le degré de boitillement change en fonction du plan (les plans 'poitrine', par exemple, on sent que l'actrice ne boite pas, par contre dans les inserts sur les pieds, le boitillement est beaucoup trop exagéré) ; je sais qu'il faut exagérer ou profiter d'un plan pour aller au plus facile, mais là ça manque un peu de subtilité. Et puis surtout c'est amusant de voir à quel point le réalisateur tient au boitillement tout le long du film alors qu'à un autre moment, le eprsonnage se vautre lamentablement et sa tête vient heurter une branche ou un caillou, je ne sais plus : la conséquence de cette chute, pourtant plus violente, est que cette femme sera étourdie quelques minutes avant de reprendre normalement sa course...


En même temps la mise en scène est atroce. Les plans drones ont de l'intérêt dnas un premier temps puisque l'héroïne fait beaucoup appel à google map (ou un logiciel similaire) pour trouver son chemin, ce n'est quand même pas une raison pour en abuser autant de ces top shot ! Puis si ce n'était que ça ; le drôle est aussi utilisé pour d'autres plans aériens qui n'apportent absolument rien. Même quand c'est filmé du sol, le surdécoupage pousse le réalisateur à filmer d'à peu près n'importe où, sans tenir compte de ce uqe ça peut signifier. Il y a par exemple des points de vue pris entre deux fougères... comme si quelqu'un observait l'actrice en train de courir ! C'est absurde ! C'est très plan-plan aussi, notamment lors de la grosse chute, où l'impact de la tête sur le sol prête au rire. Naomie Watts est une bonne actrice, mais on sent que son aptitude à faire couler les larmes est devenu un automatisme, et ici c'est assez flagrant, le réalisateur en abuse en plus, du coup on se lasse très vite de ces grimaces.


Bref, ce film est assez mauvais : le thème est agaçant, le scénario est mal écrit et comporte trop de facilité, la mise en scène est trop maladroite.

Fatpooper
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le 12 mai 2022

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