Troisiéme long métrage de Peter Strickland, The Duke of Burgundy confirme le talent d’un metteur en scéne qui avait impressionné avec le génial Berberian Sound Studio…
Le film se déroule au début du 20éme siécle mais pourrait tout à fait avoir lieu aujourd’hui. D’ailleurs, au vu du final du film, rien ne dit que ce n’est pas le cas. On y voit deux femmes. L’une semble être la femme de ménage et être aux ordres, trés froids, de l’autre. Mais rapidement, la réalité éclate : tout ceci n’est qu’un jeu et elles sont en fait amantes. Et ce jeu est précis, orchestré de la même façon chaque jour qui passe, par la « soumise ». Il s’agit bien, en effet, de jeux sadomasochistes. Et dans une vision ici bien loin d’un « 50 nuances de Grey« . Déjà parceque la photo est sublime, parcequ’il traite avant tout d’amour (la « patronne » ne semble jamais vraiment adhéré à ce jeu et ne le fait que pour le bonheur de sa compagne) mais aussi parcequ’il voit juste.
Pas de scénes de sexe pour émoustiller (à peine une, voir deux, dans le film), peu de dialogue mais tout passe par l’image et l’interprétation excellente de deux actrices exceptionnelles. Si le film a été qualifié parfois de « répétitif », c’est son concept même qui le veut et le fond de l’histoire. Personnellement, même si le rythme est trés lent, je ne me suis pas ennuyé, fasciné que j’étais par cette histoire. Que je vous invite à découvrir le plus tôt possible !