Another Sound of my voice with money
J'aime Brit Marling. Son parcours atypique, son intelligence, sa beauté banale en font d'elle l'actrice qui n'arrête pas de monter dans le milieu du cinéma indépendant US.
Another Earth, chef d'oeuvre total.
Sound of my voice, petit thriller original sur un sujet d'actualité.
Naturellement, je me dois d'aller voir The East. Il faut bien aller soutenir des artistes qui le méritent amplement, même si c'est pour se retrouver avec 20 spectateurs dans la salle.
Cette fois, ça parle d'une jeune espionne (rappelons que la Brit a étudié dans la capitale américaine) qui va infiltré un groupe d'éco-terroriste pour le compte d'un groupe privé. Une mission d'infiltration qui risque de changer la perception du monde qui l'entoure.
Le sujet est grave et d'actualité. Le libéralisme poussé à l'extrême. Les dérives industrielles et pharmaceutiques dont la santé publique est une composante négligeable par rapport à l'argent tout puissant et au profit maximal. Un film politique donc. Sujet difficile et pas totalement maîtrisé. L'intrigue est parfois trop scénarisé, les péripéties s'enchaînent un peu trop rapidement au détriment d'un développement plus éthéré. Et puis ça fait très scolaire par moment. Une volonté de bien faire au niveau scénaristique qui dessert un peu l'émotion. Mais n'exagérons pas, c'est quand même rondement bien mené, et le suspens est là.
On retrouve donc une nouvelle fois, ce thème d'un événement qui va bouleverser les croyances d'une héroïne. D'un événement qui va modifier radicalement sa vie, et qui va l'accompagner dans une quête initiatique salutaire. Pour peu qu'on ait aimé les précédents films de Brit Marling et Zal Batmanglij, on est en terrain connu, et la recette marche.
Mais j'espère bien qu'elle sera améliorée et qu'ils retrouvent l'ingrédient secret qui nous a donné Another Earth.
(Et puis il y a Ellen Page dedans, alors visionnage obligatoire).