L'histoire vécue par le héros de The eternal road est incroyable mais vraie. Celle d'un finlandais qui, dans les années 30, échappe de peu à la mort et fuit en URSS. Où il est chargé, contre sa volonté, d'espionner les membres d'un kolkhoze, constitués d'émigrés américains, canadiens et finlandais, qui ont répondu à l'appel de Staline de rejoindre ce "paradis pour les travailleurs." La vie de Jussi Ketola est jalonnée de drames dans un contexte politique très fort et avec une ampleur romanesque qui laissaient espérer un film à la hauteur émotionnelle de son personnage. Las, s'il ne manque aucun bouton d'époque à la reconstitution historique, The eternal road ressemble surtout à un produit manufacturé pour plaire à l'export et, si possible, séduire les publics des festivals et pourquoi pas des Oscars. La réalisation est propre et la narration rythmée mais on n'y trouve pas le supplément d'âme susceptible d'éveiller un véritable enthousiasme de notre part. On ressent peu d'émotions, à vrai dire, alors que l'itinéraire de Jussi Ketola est de ceux qui devraient toucher au plus profond. Le jeu trop languide de l'acteur Tommi Korpela et son absence de charisme (pour montrer qu'il était un homme ordinaire ? Moui) ne sont pas seuls en cause mais ils contribuent à ce qu'on ne se sente pas concerné plus que cela. Mieux vaudrait, sans doute, lire le livre dont s'est inspiré le film d'Antti-Jussi Annila.

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le 10 nov. 2018

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