The Furies" – Un bain de sang sans pitié, mais avec style

Avis aux amateurs de survival bien crade : The Furies ne fait pas dans la dentelle, et c’est tout à son honneur. Tony D’Aquino, encore inconnu au bataillon pour beaucoup, signe ici un petit film coup de poing qui, sans révolutionner le genre, en maîtrise parfaitement les codes... à commencer par la sauvagerie.

Le pitch est aussi simple qu’efficace : des jeunes femmes kidnappées, un terrain de chasse inconnu, des brutes masquées façon The Purge sous stéroïdes, et un seul objectif : survivre. Dès les premières minutes, le film met les pieds dans le sang, et n’en ressortira jamais. Pas de longues explications, pas de développement inutile : The Furies va droit au but – et à la gorge.

La réalisation est nerveuse, sans temps mort. Les séquences d’action sont brutales, frontales, et parfois difficilement soutenables – oui, il y a des scènes qui font grimacer, et c’est aussi pour ça qu’on est là. Les amateurs de gore seront servis : les effets pratiques sont plutôt réussis, bien sales, et donnent un cachet artisanal au film qui rappelle les belles heures du survival des années 2000, version Frontière(s) ou Wolf Creek.

Côté casting, Airlie Dodds tire son épingle du jeu dans le rôle principal. Pas besoin de grande performance dramatique ici, mais elle livre une héroïne crédible, forte sans être invincible, ce qui permet d’éviter le cliché de la “final girl” badass formatée. Son évolution dans cette boucherie à ciel ouvert reste l’un des rares fils rouges narratifs.

La musique, quant à elle, se fait discrète, voire absente, laissant souvent place à un silence oppressant et à des bruits organiques qui renforcent l’immersion. Une ambiance sonore maîtrisée, qui participe à l’angoisse et à la tension constante.

Alors oui, The Furies souffre d’un scénario basique, voire inexistant – ne cherchez pas ici un sous-texte social ou une réflexion profonde, vous perdriez votre temps. Mais dans ce qu’il entreprend, il est redoutablement efficace : offrir une heure et demie de violence viscérale, d’adrénaline pure et de carnage assumé.

Note : 7/10 – Brutal, sec et sanglant. Un survival sans cervelle mais pas sans talent, qui coche toutes les cases du plaisir coupable. À ne pas rater... si vous avez l’estomac bien accroché.

Mika-el
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Horreur tueurs/zombies

Créée

le 8 sept. 2019

Modifiée

le 10 juil. 2025

Critique lue 692 fois

Mica

Écrit par

Critique lue 692 fois

D'autres avis sur The Furies

The Furies
Namilice
7

Epilepsie de survie

Ce film mérite quelques points supplémentaires. Et un résumé correct. Le concept de se réveiller au milieu de nul part est loin d'être nouveau. Par contre, on nous offre ici une belle panoplie de...

le 26 oct. 2019

4 j'aime

The Furies
Tonton_Norman
5

Aucun rapport avec les furries (l'orthographe c'est important les enfants)

(Critique sans spoilers) Il va être difficile de parler de The Furies sans spoiler car le spoil fait partie de la "surprise" du film. Je laisse ici mes impressions "bons points / mauvais points",...

le 13 oct. 2019

4 j'aime

3

The Furies
Gandalf13
5

Le jour des masques

Sous une apparence très simpliste ( 8 filles enlevées pour etre ensuite lâchées dans un coin sauvage paumé du bush australien afin de servir de proies à des bouchers sanguinaires masqués), le pitch...

le 21 déc. 2019

3 j'aime

Du même critique

Barbie
Mika-el
4

Barbie" : de la poupée au pamphlet, une métamorphose inégale

Il y a des films qui s’annoncent comme des feux d’artifice, promettant une explosion de couleurs, d’audace et de subversion. Barbie était de ceux-là. Un casting de rêve, une réalisatrice reconnue...

Par

le 20 juil. 2025

2 j'aime

28 ans plus tard
Mika-el
5

Quand la rage cherche son souffle

On attendait Danny Boyle comme le messie du cinéma d’horreur pour ressusciter sa saga culte. Vingt-huit ans après la fuite du virus de la Fureur, le monde est à nouveau confronté à l’impensable...

Par

le 7 sept. 2025

1 j'aime

Grimcutty - L'Enfer des réseaux
Mika-el
5

Quand le monstre numérique manque de mordant

L’idée était séduisante : mêler les codes de la creepypasta et de l’horreur moderne pour donner naissance à une créature incarnant la panique parentale face à Internet. Grimcutty part sur de bonnes...

Par

le 23 juil. 2025

1 j'aime