Télé réalité contre dinos mécas

Un bon père de famille, injustement accusé du meurtre de sa femme par un système devenu totalement superficiel à en juger par la qualité de l'enquête probablement confiée au Georges Pernoud local, se voit contraint de jouer à un jeu en réalité virtuelle en compagnie de "psychopathes" condamnés, comme lui à mort.
Le but du jeu, échapper à des environnements peuplés de dinosaures agressifs. Si le lézard virtuel vous tue dans le jeu, bien sûr que vous mourrez dans la réalité par injection d'une dose létale de chimies diverses. Le tout filmé en continue et animé par un genre de Benjamin Castaldi sous cocaïne. C'est l'émission de télé-réalité qui cartonne, y compris les enfants du héros qui seront à la fois spectateurs (va-t-on voir papa mourir en direct ?) et interrogés par la chaîne pour connaître leur sentiment sur tout ça.
Quant aux méchants coincés dans le jeu avec le bon papa, filles comme garçons, ce sont tous des déglingos du pauvre. Un cannibale énervé, monté comme un sandwich SNCF (pas facile pour un cannibale de se nourrir quand on a la carrure d'un balai), deux frères visiblement bien consanguins, un yakusa honorable et mystérieux, deux filles sériale-killeuses soit enjôleuses soit trooopp frapadingues tu 'ois !
Et pour finir une organisation terroriste anti tv-réalité qui va venir mettre le ouaï dans tout ça.

Finalement après des courses molles sur fond vert poursuivit par 3 vélociraptors et 1 T-Rex vaguement incrustés, les terroristes libéreront le héros, puis se feront tués. Et alors que le bon papa retrouvera sa vie confortable avec ces enfants après avoir été innocenté, le film se clôturera sur la poursuite du jeu télévisé avec de nouveaux dinosaures équipés à présent de gatling sur le casque et de lance-missiles sur les flancs pour plus de fun. !


Y a-t-il quelques choses à sauver. Il y a bien la critique évidente, criarde et sans subtilité de la télé-réalité, difficile de passer à côté. Et que la société du spectacle consumériste gagne toujours. Sinon... je vois pas plus.