Karaté Kid s'inscrit dans toute cette vague de remakes de vieux films remis au goût du jour, tellement les producteurs à Hollywood veulent prendre des risques avec le présent, jouant de façon tout à fait discutable avec les (bons) souvenirs des gosses désormais devenus adultes, un moyen d'avoir des entrées faciles dans les salles de cinéma.
Mais mine de rien, ce Karaté Kid serait dans la tranche des remakes réussis.En effet, au delà d'apprendre le Kung-Fu, ce qui n'est pas pareil avouons-le, Karate Kid c'est une histoire extrêmement classique d'une initiation - comme d'habitude - d'une jeune américain vraiment insolent (il ne met pas sa veste sur le porte manteau, c'est dire le degré de révolte) avec un maître chinois joué Jackie Chan, qui comme tous les bons maîtres, est sans le sous, reconverti en concierge d'une résidence où habite justement Jaden Smith avec sa mère.
Et pourtant, malgré des plans hyper clichés auxquels on aurait pu se passer (l'entraînement sur la muraille de Chine), ou quelques maladresses filmiques (on voit trop que le phare de la voiture est un projecteur pour créer un effet d'ombres... chinoises), Karate Kid est un film qui se tient vraiment bien.
En effet, en plus d'être drôle (On aime le côté "Mama Noire" de la mère du petit par exemple, où la fragilité d'un môme pleurnichard), tous les éléments montrés une fois ne sont jamais gratuits et sont toujours réutilisés, à un moment ou à un autre, dans le film. Classique, le film l'est, mais son maillage est pour une fois de bonne qualité, au point qu'en tirant un peu dessus, ça ne casse pas.
Et puis voir une sorte de Jackie Chan, barbu, jouer quelqu'un de désabusé et renfermant en lui un lourd secret, celui qui a détruit sa vie et qui l'a poussé à être ce qu'il est aujourd'hui, avec la métaphore de la voiture, est vraiment une idée sympa.
Et puis les gosses sont sûrs d'aimer le grand tournoi final, un peu DBZesque sur les bords d'ailleurs (en tout cas moi j'ai toujours adoré les tournois de DBZ).