Fin en queue de poisson

The Lure, bien qu'on ne l'a pas aimé, est un film qu'on vous recommande de voir, au moins par curiosité (pour découvrir l'étonnant mélange entre la comédie musicale, le film d'horreur et le film d'auteur scandinave sur des sirènes... On ne voit pas ça tous les quatre matins). On sauve même quelques idées de mise en scène, comme la communication sifflée (en mode CD de chants de baleines de chez Nature et Découvertes) entre les deux frangines, ou encore les plans assez ironiques sur la finalité des plans "d'un soir" qui finissent en croque-Monsieurs... En revanche, malgré la présence d'une réalisatrice aux commandes du film (un argument placebo), on se confronte à un film assez macho, on en veut pour preuve tous les plans bien trop longs et cadrés de près sur les poitrines et parties intimes uniquement féminines, une façon de filmer les corps féminins qui a quarante ans de retard (la fête aux boobs gratos dans les années 80, pour public-cible masculin, on était en plein dedans, mais aujourd'hui, on aurait pu avoir une once de finesse sur le sujet, sans même cacher quoi que ce soit... Juste en changeant le regard sur les femmes, qui ici sent le slip tendu à plein nez). De même, la fin est une rasade d'eau de mer à l'arrière-goût désagréable. Voir l'évolution de cette femme qui s'épanouit au-delà de sa condition naturelle, aime comme elle l'entend, s'affirme comme elle le peut (même

, on n'aurait rien trouvé à redire)...non ? Non. La

Vraiment, il n'y a rien qui va dans cette fin de mauvais roman de gare (ou de port, plutôt ?). L'étrangeté du mélange de comédie musicale et horreur auteuriale est un détour intéressant, mais pour le reste, The Lure se termine en queue de poisson.