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Antipathy for mister vengeance
Il aurait pu ressortir quelque chose d'assez fou et culotté en faisant s'hybrider en un personnage Hamlet et Conan, en métissant tragédie profonde et heroic fantasy musclée, mais non, le chemin pris est plutôt celui d'un documentaire fantasmé et bourrin sur le monde viking. Tout est prétexte à composer des plans sur-esthétisés et à alimenter un folklore historique aux effets visuels sur explicites : arbre de destiné, Yggdrasil et Odin (allons-y carrément), Walkyrie et porte du Walhalla... Ça pique les yeux !
Alors certes il y a une virtuosité certaine dans cette succession de plans qui dansent au plus près des corps, corps combattants ou corps en transe (très longue et impressionnante scène de l'attaque du village slave), mais ça ne peut suffire ! Certes, il y a une volonté qui se laisse entrevoir d'inscrire ces femmes et ces hommes du nord dans la rudesse des éléments qui les environnent et les font mais là encore l'aspect poseur du film prend le pas.
Du Conan de John Milius, très allègrement pillé tout de même, ne restera qu'un virilisme primaire voire puéril et de Hamlet, qu'un relent foutraque de vengeance aveugle et d'hérédité masculine et sanguine mal placée.
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Créée
le 13 nov. 2022
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