The Player par batman1985

C'est parti, je décide de découvrir Monsieur Altman avec un film de 1992: The player.
Véritable ôde au cinéma mais également une critique acerbe de Hollywood, Altman s'attaque à ces scénaristes et producteurs qui ne voient plus que des suites et des remakes pour tenter de gagner de l'argent et de laisser place à un véritable scénario... Mais Altman en vient à critiquer également le ton clipesque que la réalisation a pris, déjà à son époque. C'est donc en toute logique des choses que l'on voit une réalisation d'Altman faite parfois de longs plans-séquences.
Si je me souviens bien de ce qu'on m'a raconté, il me semble que le réalisateur américain était plutôt en froid avec Hollywood et ces films n'intéressaient plus beaucoup les producteurs.
Mais Altman est surtout un amoureux du cinéma, et je me suis amusé à référencer tous les films qui sont cités, qui ont leur affiche montrée à l'écran ou tout simplement un bout de cette oeuvre qui est montrée: La soif du mal, Absolute beginners, Les dieux sont tombés sur la tête, Out of Africa, Pretty woman, Les nerfs à vis, La corde, Un thé au Sahara, Ghost, Un crime dans la tête, Casablanca, Ghostbusters, Le voleur de bicyclette, Mon oncle d'Amérique, Monsieur Fabre, Prisonnières des martiens, Liaison fatale, D.O.A., Fenêtre sur cour, Notorious, Boulevard du crépuscule, Wall Street (mauvais, n'a-t-il pas aimé?, le seul qui me semble cité en mal...), Laura, L'ange bleu, King Kong, Murder in the Big House, Heaven's gate (il met en avant le désastre financier qu'a été le film pour les producteurs. Pourtant, il semble défendre l'oeuvre de Cimino), Love story, Steel Magnolias, Tendres passions, E.T., Freaks, M le maudit et Témoin à charge. Voici tous les films que j'ai relevé et j'en ai peut-être manqué. Mais cela prouve à quel point Robert Altman est un amoureux du cinéma et s'il a vu tous les films dont il parle, ça devait être un sacré cinéphile...
Ensuite, la richesse du scénario de The player est incroyable dans le fait où c'est le méchant qui gagne... Pas très correct tout ça. Et c'est justement ce qui nous permet d'adorer encore plus le film. L'assassin qui ne sera jamais condamné qui devient patron d'un studio hollywoodien, qui épouse une jolie femme et qui vit dans une villa plutôt pas mal... Peu importe, on aime.
Ajoutez à tout ça un Tim Robbins en forme et une bonne trentaine de grands acteurs qui font une apparition dans le film et vous êtes envoyé au septième ciel pendant deux heures...