Gros film qui fracture la rétine (mais aussi des cranes, des genoux, des côtes, des mâchoires)
Avant d'attaquer ce film, on sait à quoi s'attendre (de toute façon c'est écrit sur l'affiche : 90 minutes de pure action) : pas de réflexions alambiquées, pas de scénario à tiroirs ou pelures d'oignons : On a de la testostérone, du gunfight, et de la grosse castagne sauce indonésienne !!!
Pour le synposis : On a une troupe d'élite de la police, dont la mission est de capturer (d'abattre ?) un baron de la drogue local dans sa forteresse : une tour dans un quartier bien miséreux. L'infiltration à peine commencée, les forces de l'ordre se retrouvent enfermées dans la tour à mi-chemin, puis sont victimes de vagues d'attaques quasi-constantes des équipes du mafieux, passant de prédateurs à proies.
Par la suite, on a l'impression d'être dans un bon vieux "beat-them-all" à progression verticale : on doit traverser tous les étages et toutes les pièces jusqu'à trouver le boss planquer en haut de la tour... (on rajoute quand même une amoureuse enceinte, une histoire de frères et des flics ripoux pour faire genre on a un vrai scénario)
Ça commence avec du gunfight correct mais pas transcendant, puis le film prend tout son ampleur dès qu'il laisse tomber les armes à feux, pour passer aux corps à corps.
Le réalisateur d'origine galloise (mais résident depuis longtemps en indonésie) Gareth Evans montre sa maitrise du film d'action/Arts martiaux : on est loin des combats "aseptisés" que l'on peut voir souvent dans le cinéma d'actions : pas de ralentis, pas de caméras parkinsoniennes, pas besoin de compenser le niveau martial des acteurs par des gros plans et des changements de plans à chaque coups portés.
Au lieu de cela, on a le droit à des plans larges et des séquences "longues durée", la nervosité des combats étant d'avantages portée par les compétences martiales des acteurs et cascadeurs, que par un montage "sur-dynamique".
Le casting est impressionnant (niveau combat j’entends !!!) , principalement Iko Uwais (qui envoyait déjà du lourd dans Merantau) et Yayan "Mad Dog" Ruhian, qui campe un méchant comme on les aime, dont le charisme, proviens principalement de sa sauvagerie. Les combats de Pencak-Silat sont violent et intense (intensité encore amplifié par les endroits exigus ou les combats on lieu). On ressent la vitesse, la puissance et l’efficacité de chaque coups.
Ce film d'action en huis-clos est extrêmement efficace, peut être pas le nouveau mètre-étalon du cinéma d'action/arts martiaux que certains on décrit, mais c'est clairement une réussite !!