Un film coup de poing, à couteaux tirés, qui va vous mettre une mandale de béton en pleine tronche pour vous étendre, raide. VOILA.
The Raid 2, qui n’a de Raid que le nom, casse toujours autant de briques (avec les poings).
Après un premier opus un violent et jouissif où Rama, le jeune flic de Jakarta essayait de s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux - tous pros d’arts martiaux - laissant derrière lui un amas de cadavres digne de la Saint Barthelemy, le second volet de la saga The Raid frappe encore plus fort.
Cette fois Rama a une nouvelle mission : infiltrer le syndicat du crime sous l’identité de Yuda, un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d'Uco, le fils d'un magnat du crime indonésien. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.
Exit la structure de jeu vidéo en monde fermé : la progression de pièce en pièce pour arriver au « boss final ». The Raid 2 est ouvert sur le monde merveilleux d’une mafia qui préfère se battre à mains nues et armes blanches plutôt que d’utiliser les armes à feu. Un monde imaginaire où chorégraphie et baston ne font qu’un, pour le plaisir des yeux, des traumatologues et autres radiologistes.
Un scenario secondaire. Heureusement.
Après une intro bizarre et assez incompréhensible on se rend vite compte que la trame de l’histoire est secondaire. On ne va pas se mentir, Gareth Evans n’a pas misé sur le scénario. Inutilement complexe il se casse les dents en tombant dans le piège de la fausse équation : complexe=cool. NON.
Finalement le scénario et les dialogues épurés ne servent qu’à donner un cadre aux scènes de baston mémorables.
Une tuerie. Littéralement.
The Raid 2 pulvérise les méchants, comme l’insecticide du même nom.
Rama l’exterminateur réduit la vermine en poussière, une à une, rien qu’avec ses poings (bon ok, parfois il a des accessoires, genre…un balai).
The Raid 2 va crescendo, de sbires en sbires, de baston en baston, toutes plus jouissives et dantesques les unes que les autres, jusqu’au climax qui se situe, comme dans The Raid 1, dans un combat final ÉPIQUE. Et je pèse mes mots.
C’est beau la violence
Certes, on nous sert de la violence en boite, mais d’un esthétisme époustouflant. La maitrise de la caméra est telle que les dégâts sont ultra réalistes, aussi bien sur les décors que sur les acteurs. On jubile à chaque bras cassé ou crâne fracturé. La BO cogne sec, elle colle parfaitement au reste, fait monter la tension entre chaque baston et explose au bon moment.
La photographie nous frappe d’étonnement tant elle est soignée, le montage passe tout seul et on note aussi quelques touches innovantes dans la mise en scène et les jeux de caméra.
Chaque scène est différente mais reste systématiquement dans des tons toujours sombres, graves. La mafia, ça rigole pas.
Overdose frappante
Ne nous voilons pas la face, The Raid 2 n’est pas non plus un chef d’œuvre si on est un minimum regardant sur le fond : mafia, Yakusas, taupe, trahison, corruption… Pas de quoi casser trois pattes à un chinois.
Autre point, 2h30 c’est un peu long pour un film d’action/baston, non ?
Hyper classique et caricatural, The Raid 2 manque d’arguments de fond mais la réal et les bastons sont tellement classes qu’on passe au dessus. A voir pour tous les amoureux de mandales.