Another one bites the dust

The Rover m'a laissé un peu le même arrière-goût que Shame, pour le côté anecdotique de l'intrigue... En réalité, ce qui compte, ce n'est pas ce qui est conté (on s'en fiche un peu de la bagnole, ni même où les personnages se rendent).
Ce qui compte, ce sont ces personnages qui s'entrechoquent, et cette ambiance dans laquelle on les plonge. Cette prison en forme de désert, le bush australien, "10 ans après la chute" nous dit-on (on apprendra rien de plus), cette poussière, cette crasse, ce silence... hormis lors que les armes se réveillent.
Moi, ça me laisse toujours un peu sur ma faim ce genre de films, parce que j'aime bien quand l'intrigue est très présente, mine de rien, mais j'admire quand même le boulot effectué. Je suis ressortie de la salle en époussetant mon jean, ce qui est bon signe. L'atmosphère post-apo/western australien est parfaite.
Et puis côté acting, Guy Pearce est incroyable : à chacun de ses gros plans, on dirait qu'il va soit 1) vous bouffer tout cru ou 2) fondre en larmes, du coup on a envie de lever un bouclier par sécurité tout en sortant un mouchoir. Robert Pattinson se défend bien, lui aussi (même si j'ai trouvé par moments que son jeu était un chouilla dans la caricature...)

En résumé, The Rover est à découvrir pour son ambiance poussiéreuse, mais pas pour son récit.