"On n'avait pas été aussi bluffé depuis Sixième Sens". L'accroche de l'affiche est prometteuse. Et en plus, elle n'est pas mensongère, loin de là. Seul le verbe est peut-être mal choisi.
Tout comme Sixième Sens, ce film me tentait, mais tout comme Sixième Sens, j'ai été déçu tant par la conclusion que par le déroulement du film. Je m'explique.
"The Secret" démarre bien. Happé par le rythme du début, on est dans l'action. On assiste même à une séquence haletante dès les vingt premières minutes. Pourquoi ces gamins disparaissent? Et par qui? Où sont-ils? Voilà autant de questions qui maintiennent le suspense.
Mais après, la pression retombe et puis plus rien, ou presque. Ce n'est pas que c'est le vide intersidéral puisqu'on répond à nos questions. Ce n'est pas non plus l'ennui total car on s'intéresse au dénouement de l'affaire. Mais il n'y a plus d'action, on passe du film d'angoisse à quelque chose de plus calme ou de moins surprenant. Tout est dans la révélation, le dénouement est au final plus long que le reste du film. Et puis dans une oeuvre classique, le paroxysme est atteint vers la fin. Là, il est beaucoup plus tôt et la suite s'essouffle.
Dans la salle, ce qu'on me proposait m'a rappelé "Shining". Non pas sur le scénario qui est relativement différent, mais sur l'approche psychologique des personnages et de l'intrigue. Chacun y verra sa référence, mais selon moi, le réalisateur s'est inspiré de Stanley Kubrick pour écrire sa partition.
Un avis partagé pour un film auquel j'avais accordé d'entrée du crédit sans réellement savoir pourquoi.