Dans l'Amérique du début des années 60, une femme croise un inconnu qui lui rappelle ses souvenirs douloureux de la guerre. Ce n'est pas qu'il y a un air de déjà vu dans The Secrets we keep, c'est surtout que le film en rappelle définitivement un autre, La jeune fille et la mort, au point de friser le plagiat. Qui plus est, on ne peut pas dire que le scénario soit très inspiré ni que la mise en scène de Yuval Adler (déjà peu convaincant dans The Operative) montre de grandes qualités. Le film laisse échapper beaucoup de pistes narratives autres que l'affrontement entre la victime et son présumé tortionnaire et le seul suspense, guère mis en valeur, consiste à s'interroger un temps sur l'état mental de celle qui est devenue bourreau. Tout semble plus ou moins écrit à l'avance, sans véritablement donner envie de s'intéresser à une histoire dont on ne ressent presque jamais le côté poignant. Parce que, dès le départ, et l'énorme hasard qui se produit, on n'y croit jamais vraiment. Par ailleurs, l'interprétation est correcte et la reconstitution d'époque, voitures et vêtements, assez plaisante.