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Jeudi soir, j'ai pu assister à l'avant-première de The Social Network au Pathé Masséna (Nice). La séance étant en VOST et attendant ce film, je ne pouvais manquer l’événement. Et la surprise est à la hauteur du phénomène qu'est Facebook.


Le film commence par une scène qui sera la base du pourquoi du comment. Octobre 2003 : on y voit Mark Zuckerberg (interprété par Jesse Eisenberg) se faire plaquer par sa petite amie car il représente le nerd en puissance : imbu de sa personne et totalement asocial. Après l'avoir ridiculisé via son blog en la traitant de tous les noms, il décide de lancer Facemash, une sorte de Hot or Not limité au campus de Harvard. Le site rencontre un énorme succès et il ne tarde pas à se faire épingler par les hautes instances de l'université pour cause de viol de la propriété intellectuelle. Il passe alors à la vitesse supérieure en créant Thefacebook, un site permettant aux étudiants de Harvard de pouvoir créer leur page personnelle pour constituer une base de données universitaire qu'ils auront crée de leur propre chef. Très vite, le site, jusque là limité aux étudiants de Harvard, va rencontrer un succès sans précédent et s'ouvre de plus en plus aux autres écoles. Mais comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Mark Zuckerberg est accusé d'avoir volé l'idée du site par trois étudiants et souhaite eux aussi avoir leur part du gâteau.


Le scénario est simple et résumer le film à « l'histoire de Facebook » serait une grossière erreur. En effet, si le film retrace la naissance du réseau social, la manière dont le tout est raconté force le respect. Plutôt que de raconter le tout avec un début, un milieu et une fin, le film est raconté sous forme de flashbacks. On suit en parallèle le procès de Mark Zuckerberg et les faits les plus importants de l'affaire et cela confère au film un aspect intéressant, mettant en lumière le comportement de l'accusé. Le côté je m'en foutiste de Mark Zuckerberg peut agacer ou susciter l'admiration.


Le jeu d'acteur est très réussi. Jesse Eisenberg incarne le créateur de Facebook à merveille et les autres personnages principaux sont également à ne pas laisser de côté. Andrew Gardfield joue le rôle d'Eduardo Saverin, le seul ami de Mark et sa prestation est convaincante. Mais là où j'avais des doutes sur le casting final, c'était sur la présence de Justin Timberlake campant le rôle de Sean Parker, co- fondateur de Napster. Amusant d'ailleurs de voir Justin Timberlake jouer le rôle d'un des cerveaux à l'origine d'un site permettant de télécharger illégalement de la musique.


Et la musique justement, c'est aussi un des points forts de The Social Network. La BO est composée par Trent Reznor and Atticus Ross et les thèmes collent merveilleusement à l'ambiance assez noire qui se dégage du film. Car si la création de Facebook est au cœur de tout ça, les rapports entre les gens et le succès qu'il a engendré permettent de voir le film sous un autre angle. Et cette dualité dans la vision du film lui permet d'être apprécié aussi bien par les millions de personnes qui sont inscrites sur Facebook que pour celles qui n'apprécient pas le site à cause de sa politique de confidentialité. Entre le côté historique de Facebook sur les différents ajouts qui ont été faits sur le site pour être ce qu'il est aujourd'hui et un côté gestion de conflits entre l'amitié et l'argent, le film démontre que l'amitié n'existe plus pour quelques millions de dollars et que les contrats se font et se défont. Le film conserve ainsi un rythme sans réel baisse de régime, les situations racontées étant bien mises en scène pour garder le spectateur en éveil. Le rythme justement que David Fincher a insufflé au film est mis en scène par des angles de caméra mettant en valeur les nombreux décors dans lesquels tout se passe. Les flashbacks sont d'ailleurs souvent de nuit, comme pour montrer le côté sombre de l'affaire, tandis que les moments où Mark Zuckerberg fait face à ses accusateurs ont lieu de jour, montrant le côté cartes sur table du business.


The Social Network est donc un très film et une franche réussite. Je n'en attendais pas grand chose si ce n'est un bon film (je n'avais pas vu beaucoup de trailers) et le résultat est plus que réussi. Le tout est habilement raconté et ne tombe pas dans la facilité du simple film sur Facebook où l'on voit tout Harvard s'envoyer des pokes. Facebook en lui-même est assez peu montré, le film insistant vraiment sur sa création et non son utilisation. Les musiques ne sont pas en reste sur la qualité du film et sont un modèle de réussite. Mention très bien également pour les acteurs qui jouent leurs rôles efficacement, et particulièrement Jesse Eisenberg qui porte sur ses épaules le rôle de Mark Zuckerberg avec brio. Le film s'adresse, grâce à ses deux niveaux de lecture, aussi bien aux utilisateurs de Facebook qui voudront savoir comment quelqu'un a pu avoir l'idée de créer ce réseau social qu'à ceux qui aiment les films dont les faits sont inspirés de faits réels.

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le 9 oct. 2010

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dondz

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